Editorial

Chemin de croix

Les annonces sur la disponibilité du carburant ne cessent de tomber des autorités habilitées et des personnes de bonne foi pour faire face aux pénuries répétitives du carburant. Ce n’est pas pour s’éterniser sur les annonces faites, surtout que stabiliser l’approvisionnement en carburant peut dépendre de moult conditions, mais c’est pour regretter les déconvenues qui découlent de la sécheresse des stations-service.

Mélance Maniragaba, rédacteur en chef adjoint.

Actuellement, le carburant de type « essence » devient rare ou plutôt introuvable. Ce qui perturbe l’activité économique. A Bujumbura, la capitale économique, se déplacer devient un casse-tête. Les propriétaires des véhicules qui consomment le carburant de type « essence » se rabattent sur les véhicules consommant le carburant de type « mazout ». Ce qui en augmente la demande. 

Pour ne pas perdre trop de temps sur les files d’attente, certains de ceux qui empruntent le transport en commun préfèrent la marche à pied, pliant le pouce vers les véhicules qui roulent encore espérant diminuer la distance à parcourir et, partant, la fatigue.

Le mouvement peut se faire pendant un ou deux jours. Tenir n’est pas une chose facile. Si la fatigue perdure, il est parfois difficile de se réveiller. 

Par ailleurs, les retards récurrents des employés au lieu de travail peuvent être incompris par l’employeur, car ne figurant pas dans les termes du contrat. Cela sans oublier que travailler avec stress ou sous pression en pensant comment arriver à la maison ou retourner au boulot est source de mauvais rendement. Voilà le chemin de croix, comparable au pénible parcours qu’empruntent les Chrétiens de Jésus-Christ.

Celui-ci a porté une lourde croix sur lequel il a été crucifié. Il est tombé à maintes reprises avant d’arriver sur le lieu d’exécution. Normalement cette punition était réservée aux esclaves ou aux personnes qui ne portaient pas le statut de Rome. Le citoyen lambda ne devrait pas faire le chemin de croix à cause de la carence du carburant. Le stock stratégique carburant devrait constituer une option pour alléger les peines du citoyen. Nous avons insisté sur les difficultés de déplacement et mis de côté l’impact de la pénurie du carburant sur l’augmentation des prix des autres produits. Ce qui occasionnera la cherté de la vie et, partant, le renforcement des difficultés endurées.

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Mélance Maniragaba.

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  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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