Il y a deux semaines, le Burundi et la Tanzanie ont signé un mémorandum d’entente pour la construction d’un chemin de fer. La ligne ferroviaire relierait Uvinza-Musongati-Gitega avec la possibilité de se prolonger vers la République Démocratique du Congo (RDC). Cependant, ni la date ni le calendrier de la mise en œuvre de ce projet n’a été dévoilé. Pour les plus optimistes, c’est un pas vers le démarrage d’un grand chantier que le Burundi ait jamais connu. Le projet est estimé à plusieurs milliers de millions de dollars. Il importe également de signaler que le projet de construction d’un chemin de fer ne date pas d’aujourd’hui. Il a été annoncé depuis plusieurs années. Faudra-t-il cette fois-ci espérer qu’il entre dans sa phase opérationnelle ? Les milieux bien informés émettent des doutes quant à la faisabilité de ce projet. Le chemin est encore long pour inaugurer le premier train. De l’autre côté de la Malagarazi, les lignes bougent. Le pays de Magufuli est à pied d’œuvre pour moderniser son rail. En mars 2018, un projet de construction d’une ligne ferroviaire a été lancé pour connecter les villes de Morogoro et Dodoma. L’appel d’offre international pour acheter les wagons aurait été déjà lancé.

Directeur de publication
Le projet de construction d’un chemin de fer dans la sous-région est sous étude depuis 2008. Il propose la construction de la ligne Uvinza-Musongati et celle de Keza-Isaka-Kigali/Gitega-Musongati. Le chantier prévoit la réhabilitation de la voie existante entre Dar-es-Salaam et Isaka au Nord-Ouest de la Tanzanie sur 970 Km et la construction des tronçons Isaka – Kigali sur 494 Km et Keza – Musongati sur197 Km. Le coût global du projet est estimé à 7,5 milliards de dollars. Pour bénéficier de ce projet, le Burundi devra consentir des efforts supplémentaires pour résorber son déficit énergétique. En outre, il doit diligenter la mise en place d’un cadre légal et réglementaire régissant le secteur ferroviaire. Il reste du pain sur la planche pour voir la première locomotive circuler sur le territoire burundais. Le travail de pose des rails, des traverses, etc. relève des grands ouvrages de l’ingénierie pourrait durer plus longtemps.
Les infrastructures ferroviaires contribuent à l’accélération de l’intégration régionale. Elles permettent le désenclavement du pays. Pour rappel, le Burundi n’a pas accès à la mer. Les marchandises importées transitent par les ports de Dar-es-Salaam et Kigoma avant d’emprunter la voie routière. Le chemin de fer va booster les échanges dans la sous-région. Le Burundi pourra en profiter pour exporter ses produits miniers et agricoles. A condition que le projet arrive à bon port.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.