Editorial

Classement des communes : les recalées de la compétition

Le gouvernement du Burundi a instauré la pratique de primer les communes selon l’évolution de leurs performances. Ce qui encourage l’aspiration à la bonne gouvernance et au développement communautaire à partir de la base.

Depuis donc l’initiation de cette bonne pratique, ce sont les communes de l’intérieur du pays qui prennent le devant dans le classement.

Mélance Maniragaba, Directeur de publication a.i

On peut se demander pourquoi aucune commune de la capitale économique, en l’occurrence Bujumbura n’a jamais été classée première ? Pourtant, pas mal d’atout leurs permettraient d’être compétitives. Elles sont parmi les communes où l’activité économique prospère, où les projets de développement foisonnent. C’est dans ces communes où l’Office Burundais des Recettes et la Mairie collectent d’importantes sommes en termes de recettes (impôt locatif, impôt foncier…)…

Peut-on dire qu’elles sont les recalées de la compétition ? D’un côté, oui. Normalement, elles devraient être considérées comme des communes à part entière comme le stipule l’article 1er de la loi n°1 /33 du 28 novembre 2014 portant révision de la loi n°1 /02 du 25 janvier 2010 portant organisation de l’administration communale. Nous citons : « La commune est une collectivité territoriale décentralisée, dotée de personnalité juridique, de l’autonomie organique et financière ». Et l’article 126 de compléter : « La Mairie de Bujumbura est administrée par un Maire assisté d’un cabinet dont la composition est identique à celle des autres gouverneurs de province ».

D’un autre côté, les communes de la Mairie de Bujumbura ne sont pas les recalées de la compétition. Il suffit de les décentraliser effectivement. A cela, saluons l’effort du ministère de la Décentralisation et de la Réforme Institutionnelle qui a organisé mardi le 16 juillet 2019 à Gitega une retraite de deux jours à l’endroit des hauts cadres de l’Etat sur le renforcement des capacités des communes à l’accueil des compétences transférées et la décentralisation des communes de la Mairie de Bujumbura.

Au cours de cette retraite, une feuille de route sur la décentralisation des communes de la mairie de Bujumbura a été validée.

Bien que tant d’efforts soient fournis, la loi portant organisation de l’administration communale est claire en son article 138. Celui-ci précise que la présente loi entre en vigueur le jour de sa promulgation.

« Mieux vaut tard que jamais », dit-on. Le processus de décentralisation des communes de la Mairie s’avère plus que nécessaire et sans délais. Egalement, classer les communes est une bonne chose, mais aussi il faut songer à sanctionner les défaillants.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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    Sans transparence, pas de confiance

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    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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