Un montant de 50 milliards de FBu est projeté par la commune Mukaza pour mettre en œuvre son plan communal de développement communautaire (PCDC). Au total, ce PCDC comprend 4 axes stratégiques avec 16 programmes et 42 projets. Cette somme proviendra des contributions de la population, de la commune, de l’Etat et des partenaires
Chaque commune du Burundi doit élaborer son plan communal de développement communautaire « PCDC IIIème génération », en phase avec les grandes orientations nationales comme le Programme National de Développement « PND 2018-2027 » et internationales comme les Objectifs de Développement Durable «ODD». Quatre axes stratégiques couvrant tous les secteurs de la vie économique et sociale ont été mises en avant par la commune de Mukaza en mairie de Bujumbura. Il s’agit de la promotion des secteurs d’appui au développement économique, du développement du capital humain, de la gestion durable de l’environnement et de l’adaptation aux changements climatiques et du renforcement de la gouvernance locale, la justice, la cohésion sociale et l’équité.

Le PCDC Mukaza comprend 4 axes stratégiques avec 16 programmes et 42 projets.
La contribution de la population s’élève à 4%
50 milliards de FBu sont requis pour la mise en œuvre de 42 projets inclus dans 16 programmes. Selon les prévisions du PCDC de Mukaza, 4% de ce budget proviendra des contributions de la population, 38,72% proviendra de la commune elle-même, 57,23% proviendra des partenaires techniques et financiers ainsi que de l’Etat.
Un budget de 28 milliards de FBu est destiné à l’axe de développement des infrastructures d’appui à la production et aux autres secteurs porteurs de croissance. Il contribuera à assurer l’éclairage dans les ménages et sur la voie publique, le développement du transport, notamment les projets de construction et de réhabilitation des routes et des ponts. Le niveau de praticabilité des voies de communication passe de 30% en 2019 à 100% en 2024. Il y aura également une amélioration dans le secteur des télécommunications et de l’information avec la dotation du matériel des TIC aux différentes structures administratives.
Il y aura en outre l’appui et la promotion du commerce et des commerçants. Pour ce volet, le PCDC prévoit par exemple l’identification de tous les commerçants prestant dans cette commune et l’amélioration des infrastructures communautaires de commerce et d’approvisionnement. Ce programme vise également la promotion du secteur Hôtellerie et Tourisme et celle du secteur des métiers avec des projets spécifiques.
Un montant de 19 milliards de FBu est destiné à l’axe stratégique de la promotion du capital humain.
Cet axe propose l’amélioration de l’accès à l’éducation, le développement des activités sportives et du patrimoine culturel ainsi que le bien-être de la population et plus spécifiquement de la jeunesse. Le PCDC prévoit aussi l’amélioration de l’accès aux soins de santé, la maîtrise de la croissance démographique, l’amélioration de l’habitat et l’appui aux ménages vulnérables.
Un montant de 130 millions FBu est prévu pour la gestion durable de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques avec des programmes de gestion responsable des ressources de l’environnement. Il est prévu des projets et des actions visant à protéger les ressources environnementales telles que la flore, mais aussi le lac Tanganyika et les rivières délimitant la commune Mukaza.
Le dernier axe stratégique absorbera un montant de 2 milliards de FBu. Il va centrer ses actions sur le renforcement de la gouvernance locale, la justice, la cohésion sociale et l’équité. La commune vise à assurer une gouvernance efficiente et équitable pour tous ainsi que la promotion de la gouvernance administrative, financière et sociale par le renforcement des capacités.
Une commune sans autonomie financière
Comme toutes les communes de la mairie de Bujumbura, la commune Mukaza n’est pas autonome financièrement. Donc un défi non négligeable pour la mise en œuvre du PCDC. Rénovat Sindayihebura, administrateur de cette commune précise que les différentes institutions religieuses, les banques, les assurances, les ONGs… vont contribuer dans la mise en place des projets de développement. «Nous nous sommes convenus qu’elles devront contribuer dans le développement communautaire. Elles se sont engagées à faire cela lors de leur demande d’agrément», a expliqué M Sindayihebura sur les micros du magazine Jimbere. Et de préciser qu’une réunion sera organisée au milieu du mois de mai pour définir la contribution de tout un chacun et son axe d’intervention.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.