Santé

Covid-19 : l’automédication n’est pas souhaitée

Les personnes qui se sont faites dépister de la Covid-19 et dont les résultats trainent ont souvent l’habitude de prendre le médicament estimé thérapeutique sans attendre l’avis du médecin. Il est en de même pour ceux qui peinent à supporter les procédures dans les centres de dépistage mais qui se soupçonnent être atteints de Covid-19. Le Cadre d’Expression des Malades au Burundi (CEMABU) regrette ce comportement. Il appelle les pharmaciens au respect de l’éthique et de la déontologie et aux instances habilités de travailler tous les jours de rendre disponible le matériel de dépistage

« C’était mercredi 21 avril 2021. Je suis allée me faire dépister la Covid-19 au site de dépistage de masse « Bon accueil » de Bwiza, car j’étais une personne contact de quelqu’un à qui on a dépisté la pandémie de Covid-19. Suite au défaut de tests rapides, on m’a dit de retourner récupérer les résultats du test vendredi le 23 avril. Après y être retournée, on m’a dit que les seuls résultats disponibles sont ceux de lundi et mardi le 19 et le 20 avril 2021. On m’a convié d’y retourner lundi de la semaine suivante, soit le 26 avril et je me suis découragée et tout abandonner », déplore Yvonne Girukwishaka, habitant le Sud de la capitale économique Bujumbura.

Elle a par ailleurs regretté la somme des tickets de transport payée pour les bus d’environ 3200 FBu pour partir de la maison au lieu de dépistage et vice-versa. Il en est de même du temps perdu.

Une autre femme affirme avoir été testée positive à la Covid-19 le 16 avril 2021 au même site de dépistage de masse. Au retour pour le contrôle, elle n’a pas eu directement les résultats du test.

« Quelques jours après, mes enfants ont commencé à développer une toux et de la fièvre. Pour moi, c’était un signe qu’ils ont été contaminés à la Covid-19. Comme j’ai remarqué que les résultats trainent, au lieu d’aller les faire dépister, je me suis rendu à la pharmacie pour acheter les médicaments et le pharmacien me les a donnés à l’aise », indique la quadragénaire.

Certaines personnes qui se soupçonnent d’être atteints par la Covid-19 font souvent recours à l’automédication, un comportement que le Cadre d’Expression des Malades au Burundi (CEMABU) n’encourage pas.

Mon mari et mes enfants ont pris les médicaments contre la Covid-19 plus d’une fois sans qu’ils soient prescrits par un médecin, explique Nina Nikwibigomba, habitant à Bujumbura.

« Je les achète moi-même à la pharmacie. J’ai peur des tracasseries rencontrées sur les sites de dépistage de masse. Par ailleurs, je n’ai pas confiance en ces lieux de dépistage que je considère comme des lieux où la contamination est facile », fait-elle remarquer.

Prière à ne pas recourir à l’automédication

Sylvain Habanabakize, porte-parole du Cadre d’Expression des Malades au Burundi (CEMABU) reconnait qu’il se produit parfois des carences des tests rapides de la Covid-19.

« Cette situation s’observe également parfois les week-ends où les tests ne sont pas faits pour les personnes qui présentent des signes précurseurs de la Covid-19 », s’exclame-t-il.

Désespérés, explique M.Habanabakize, ces personnes font souvent recours à l’automédication.

« La CEMABU est contre cette pratique et invite plutôt les concernés à aller se faire soigner à la structure sanitaire la plus proche. Cela, car on peut souffrir d’une autre maladie que la Covid-19 », signale-t-il avant d’insister sur le fait que les pharmaciens ne doivent pas donner aux patients n’importe quel médicament sans que celui-ci soit prescrit par un médecin.

M.Habanabakize rappelle que l’automédication peut causer des effets secondaires graves, le retard du diagnostic voire la mort. Ce qui peut constituer une perte non seulement pour la famille, mais aussi pour le pays. Et de continuer : « Une personne vivante est considérée comme un producteur dans la société et, partant, un contributeur au développement des familles et du pays ».

Pour faire face à cette situation, le porte-parole du CEMABU convie les instances habilitées à continuer à mettre à la disposition des malades des laborantins pour faire les tests de Covid-19, multiplier les sites de dépistage de masse, rendre disponibles les réactifs et le matériel et faire les tests de Covid-19 24 heures sur 24 heures.

A notre passage au site de dépistage de masse « Bon accueil » lundi le 31 mai 2021 à 10 heures, les tests se pratiquaient normalement. Toutefois, ceux qui s’étaient fait dépister vendredi le 28 mai sont venus récupérer les résultats lundi le 31 mai 2021.

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A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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