Les transporteurs internationaux sont les seuls autorisés à franchir les frontières du pays. Au moment où le Covid-19 est en train de conquérir le monde entier, ceux-ci prennent à leur tour des mesures pour renforcer celles du gouvernement. Cela afin d’éviter la propagation de ce virus
« Maintenant vous êtes les seuls à franchir les frontières du pays, c’est-à-dire que c’est vous qui êtes autorisés à faire des entrées et des sorties du pays. Maintenant que la pandémie de Covid-19 est en train de faire rage dans le monde entier, vous pouvez en être les principaux importateurs », déclare OPC1 Arthémon Nzitabakuze, commissaire région Ouest. Il s’adressait aux transporteurs internationaux lors d’une réunion tenue à l’initiative de l’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi (ATIB) vendredi le 17 avril 2020.
Pour éviter la propagation du Covid-19, ce haut gradé de la police précise que les transporteurs doivent apporter une pierre à l’édifice. « La police en collaboration avec les autres instances habilitées essaient de surveiller les camionneurs et les convoyeurs dès l’entrée à la frontière jusqu’à la destination finale et vice-versa. Les transporteurs, à leur tour, sont obligés de gérer ceux-ci. Le combat est de tout un chacun et les impacts négatifs de cette pandémie peuvent ne pas être compris de la même façon. Le niveau d’information sur le Covid-19 n’est pas le même pour tout le monde ; d’où il s’avère nécessaire de suivre de près le comportement des camionneurs et des convoyeurs », explique-t-il.
Prise de conscience
Selon Melchiade Niyonzima, président de l’ATIB, les transporteurs internationaux sont conscients des effets du Covid-19 sur la vie socio-économique du pays. C’est pourquoi, en plus des mesures prises par le gouvernement, les transporteurs doivent à leur tour prendre les leurs pour que les camions ne soient pas confinés. Sinon, c’est l’arrêt total de toute l’activité économique liée aux échanges internationaux.

Les transporteurs internationaux récalcitrants aux mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19 doivent être punis conformément à la loi.
« C’est d’ailleurs dans cette optique que nous avons tenu une réunion des membres de l’ATIB et des non membres pour les sensibiliser au Covid-19 et les informer sur les décisions prises par les autorités. Cela afin d’améliorer la prévention du Covid-19 », explique-t-il.
Comme pour le moment tout ce qui peut arriver doit passer par le canal des transporteurs, fait remarquer le patron de l’ATIB, nous sommes en train de voir ce qui est faisable. Cela en prenant au sérieux le problème pouvant naître de la gestion du Covid-19 de notre part.
«Nous voulons donc que tous les camionneurs et les convoyeurs soient confinés dans des hôtels ciblés, que chaque camion se munisse d’une petite citerne d’eau et de savon pour se laver les mains; bref tout le nécessaire pour gérer l’expansion du Covid-19», déclare M.Niyonzima avant de signaler qu’une commission de cinq personnes chargée de la gestion de la pandémie vient d’être mise en place. Cela afin de suivre de près la problématique du Covid-19.
Il rappelle en plus que les transporteurs internationaux récalcitrants aux mesures prises par le gouvernement dans cette lutte doivent être punis conformément à la loi. Cela sans toutefois préciser les fautes et les sanctions y relatives.
De multiples réalisations de l’ATIB
Les initiatives de l’ATIB ne se limitent pas seulement à la lutte contre le Covid-19. Ainsi, celle-ci a plaidé pour l’harmonisation du péage routier avec la Tanzanie. Il est passé de 500 USD à 152 USD. Elle a combattu pour le rapatriement de la flotte burundaise, la diminution des ponts bascules le long des corridors, la suppression de la taxe à la consommation, la suppression de la taxe municipale sur les camions qui font le transport international, la suppression des autocollants de pesage en Tanzanie (20 USD), la suppression des frais de transit de Kajiado au Kenya (2000 Ksh)…
L’ATB a milité aussi pour la facilitation du chargement pour des cargos retour, à la suppression des frais de passage des Terminal International des Services des Containers de la Tanzanie (TICTS) à l’Autorité Portuaire de la Tanzanie (TPA) (100 USD) ainsi que la réduction des coûts dans les ports de la Tanzanie et l’abolition de la discrimination à l’égard de la flotte burundaise…
L’Association des Transporteurs Internationaux du Burundi est une association sans but lucratif des transporteurs créée en 2012 pour assister les transporteurs routiers et lacustres. Elle est ouverte à toute personne, physique ou morale, qui désire y adhérer depuis son agrément en 2015.
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