La pandémie de Coronavirus ralentit la croissance économique. Le scenario redoutable est déjà là. Le monde subit le choc économique dû au Coronavirus. Les prévisions du Fonds Monétaire International (FMI) montrent une régression de la croissance économique de 3%. La restriction de mouvement des personnes a perturbé le flux des échanges commerciaux. Le seul point positif est que le Virus a stimulé le recours à la digitalisation. Au cours des confinements, le commerce en ligne et le télétravail ont connu un véritable boom. En France, les ventes d’articles de fitness ont explosé avec une croissance de plus de 175 %. Le marché des jeux vidéo en ligne a bondi de 265%.

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D’après la Banque Mondiale, la crise de COVID-19 aura aussi des répercussions sur l’économie du Burundi confrontée à un double choc de l’offre et de la demande. Tous les secteurs productifs devraient enregistrer une contraction, y compris l’agriculture, pilier important de l’économie burundaise, prédisent les experts de cette institution de Bretton Woods. Le Coronavirus étouffe les entreprises burundaises. Une récente enquête réalisée auprès des ménages et les entreprises met en évidence les conséquences socio-économiques de la crise sanitaire. La majeure partie des entreprises locales subissent les conséquences du Coronavirus. Cette situation sème l’incertitude chez les investisseurs qui doivent retarder leurs investissements de peur de perdre leurs capitaux. L’approvisionnement en matières premières pour les entreprises de production a été rompu. Ainsi, les ventes ont fortement chuté jusqu’à 64%. Le secteur hôtellerie et tourisme est durement touchée. Les hôtels sont presque vides. Le taux d’occupation des hôtels a chuté sensiblement.
Face à cette situation, certaines entreprises ont été dans l’obligation de licencier les employés pour réduire la masse salariale alors que d’autres ont été contraintes à changer les horaires de travail. Les entreprises sont au bord du gouffre. La pandémie de Coronavirus ajoute le drame au drame. Il s’agit d’une crise dans une autre crise dans le sens où le Burundi traversait déjà une crise économique (chute de l’activité commerciale ponctuée par une pénurie chronique de devises, la chute des exportations,…).
Sur le marché, la chute des importations en provenance des Emirats Arabes Unis, de l’Inde, de la Chine provoque la flambée des prix. Les prix des produits importés comme les textiles, les appareils électroménagers ou encore les téléphones cellulaires sont exorbitants. Il en est de même pour les autres produits importés.
Les conclusions de l’étude réalisée sur l’impact de la Covid-19 informent que la baisse des chiffres d’affaires risque de compromettre la capacité des entreprises à rembourser les crédits contractés auprès des banques. Dans ce cas, le secteur bancaire aura des difficultés à mobiliser l’épargne. Les emprunts stagnent puisque le risque d’insolvabilité ou de détournement de l’objet du crédit devient plus élevé. La solvabilité des clients des banques est remise en cause. Les opérateurs économiques demandent l’allègement des mesures fiscales ainsi que le rééchelonnement des crédits.
Les conséquences socio-économiques de la crise économique se prolongent tant que la pandémie de Covid-19 n’est pas maîtrisée. Il serait souhaitable d’arrêter des stratégies pour réduire l’impact du Coronavirus. Par ailleurs, un plan de redressement de l’économie devrait inclure le soutien aux entreprises en difficulté. Sinon, la récession économique est devant nos portes.
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