Société

Croix-Rouge du Burundi : Les premiers secours doivent être une préoccupation pour tous

Le 14 septembre de chaque année, le monde entier célèbre la journée des premiers secours. La Croix-Rouge du Burundi, la première organisation qui s’occupe des populations vulnérables de ce pays, s’est joint au monde pour célébrer cette journée sous le thème « La lutte contre l’exclusion à travers les premiers secours ». Une occasion pour tous les acteurs en matière de sécurité humaine d’évaluer le pas franchi dans le domaine des premiers secours

Initiées en 2000 sous l’initiative de quelques Sociétés Nationales (SN), les formations sur les premiers secours touchent actuellement plus de 189 SN au niveau mondial. Selon les chiffres recueillis auprès de la Fédération internationale de la croix rouge, en 2017, plus de 16 millions de personnes ont étés formées au sein de 100 sociétés nationales. 19% de ces SN dispensaient déjà des formations de premiers secours surtout aux personnes handicapées. 18% en dispensaient aux personnes détenues.

Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de Croix-Rouge du Burundi : « Pour le moment, 50.801 secouristes, 2.781 brigadiers d’urgence et 2.605 équipes de réponse sont formés et opérationnels.»

« Pour le moment, 50.801 secouristes, 2.781 brigadiers d’urgence et 2.605 équipes de réponse sont formés et opérationnels sur tout le territoire national et c’est un chiffre dynamique, car les formations sont continuelles », a indiqué Anselme Katiyunguruza, secrétaire général de Croix-Rouge du Burundi lors de la célébration de cette journée.

Les premiers secours sont spécifiques aux premiers gestes qui sauvent. Quand on parle de brigadiers d’urgence, c’est une spécialisation de deuxième niveau où le volontaire formé en premiers secours est aussi capable d’aller faire les évaluations en situation d’urgence, de préparer une assistance et de la distribuer, de gérer un cas, etc.

L’objectif que la Croix Rouge s’est fixé c’est d’avoir au moins dans chaque ménage un secouriste qui a des notions de base sur les premiers secours. Le rapport du mouvement de la Croix Rouge et du Croissant Rouge 2019 qui focalise les premiers secours sur les vulnérables et sur les minorités qualifie d’exclues les personnes hors de vision, les personnes hors d’atteinte suite à différentes circonstances et qui ne parviennent pas à recevoir des formations et les personnes hors cadre qui sont exclues de manière involontaire.

Suite aux accidents, les assureurs paient un lourd tribut

Tatien Sibonama, secrétaire général de l’Association des Assureurs du Burundi (ASSUR) dresse un bilan alarmant vis-à-vis des compagnies d’assurance. « A titre d’exemple, les compagnies d’assurance ont décaissé plus de 14.256.400.000 de Fbu d’indemnisation en 2018. Ce qui montre à suffisance combien les sociétés d’assurance peuvent se trouver dans une situation de vulnérabilité suite aux divers accidents. Nous avons besoin d’un changement pour limiter les dégâts et les dépenses surtout que les primes encaissées ne sont pas aussi importantes et ne peuvent pas augmenter proportionnellement aux dommages à indemniser », a-t-il fait savoir

Selon toujours Sibomana, il y a beaucoup d’institutions qui peuvent limiter cette vulnérabilité des assureurs, entre autres les services de contrôle technique à travers la police spéciale de roulage, le législateur qui doit voter les lois en la matière, les entreprises d’assurance, le ministère des Transports, l’office des routes… « La conjugaison des efforts est plus que nécessaire. Les compagnies d’assurance ont l’ambition de contribuer dans la prévention des accidents. Nous participons directement ou indirectement dans les campagnes de sensibilisation aux côtés des partenaires comme la police de roulage qui doit faire respecter toutes les lois en rapport avec le transport », a-t-il ajouté.

La police en première ligne dans les premiers secours

Parmi les causes des accidents de roulage, il y a l’excès de vitesse. Le ministère de la Sécurité Publique et de la Gestion des Catastrophes intervient au niveau de la prévention et des secours.  « Le code de la route de 2012 constitue une base pour mieux prévenir les accidents. Il y a une ordonnance signée par le ministre de la Sécurité Publique qui porte sur la suspension et le retrait du permis de conduire au vu des fautes observées sur la voie publique. Ces mesures nous aident à mieux prévenir les accidents et nous enregistrons de bons résultats suite à leur application », a précisé OPC1 Anicet Nibaruta, DG au ministère de la Sécurité Publique et la Gestion des Catastrophes avant d’ajouter que la stratégie nationale de planification et de gestion du secteur des transports, une fois entrée en vigueur, aidera à mieux agir et prévenir ces risques mais aussi à intervenir de manière efficace. La police de roulage a entrepris des activités d’encadrement des utilisateurs de la route, surtout les chauffeurs regroupés dans des associations pour échanger sur la manière d’organiser le travail et de limiter les accidents. La pause des feux de signalisation joue aussi un grand rôle dans la prévention des accidents.

A propos de l'auteur

Bonaparte Sengabo.

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