Contrairement aux étudiants du baccalauréat, les universitaires qui terminent le Mastère sont obligés de rédiger et de défendre des mémoires afin d’obtenir des diplômes de ce cycle. Malheureusement, les mastérants de l’université du Burundi comme ceux de l’ENS lancent un cri d’alarme. Certains d’entre eux affirment que la soutenance des mémoires est au point mort. Ainsi, selon le règlement académique, ils risquent d’être exclus
« Nous déposons les mémoires dans le secrétariat de notre faculté. Nous attendons que nous soyons programmés pour les défendre, mais en vain », se lamente un mastérant de l’Université du Burundi. En ce qui concerne les mémoires de mastère, c’est visible qu’il y a un problème au niveau de l’administration de l’université du Burundi. Malheureusement, les étudiants affirment qu’ils n’ont pas encore des éclaircissements en ce qui concerne la soutenance des mémoires.
L’exemple typique est la Faculté des Lettres et Sciences Humaines. Dans ladite faculté, beaucoup d’étudiants ont terminé la rédaction de leurs mémoires et les ont déposés au secrétariat de la faculté depuis le mois de mars 2022. Malheureusement, ces étudiants n’ont pas encore été programmés pour la soutenance des travaux de fin d’études. Depuis lors, ils attendent la soutenance de leurs mémoires. « Nous les étudiants de mastère qui sont les principaux concernés sommes inquiets. Nous attendons toujours la mise en place des jurys. Nous ne pouvons pas continuer à étudier. Nous ne pouvons pas non plus postuler pour un emploi quelconque, car nous n’avons pas les documents académiques exigés sur le marché du travail. Tout cela fait partie des défis auxquels nous faisons face nous les mastérants de l’université du Burundi », indique une jeune étudiante en mastère qui a préféré garder l’anonymat.

Les étudiants en mastère à l’université du Burundi comme à l’ENS sont inquiets du fait qu’ils ne peuvent pas défendre leurs mémoires.
Les étudiants déboussolés
Les étudiants affirment que les administratifs de la faculté leur disent qu’il n’y a pas assez d’enseignants pour constituer les jurys. « Pourtant, les professeurs qui nous ont enseignés sont toujours là. Nous les voyons au jour le jour », fait savoir un autre étudiant en mastère de socio-anthropologie à l’université du Burundi.
Ce problème de soutenance des mémoires n’est pas qu’à l’université du Burundi, même l’Ecole Normale Supérieure (ENS) n’est pas épargnée. Les étudiants en mastère à l’ENS dénoncent non seulement la lenteur des directeurs de mémoires dans leur correction, mais aussi un retard notoire dans la soutenance des travaux de fin d’études déjà déposés.
« Le travail de fin d’étude peut être bloqué chez le directeur de mémoire jusqu’à cinq mois avant d’être corrigé. Les exemples sont légion. En plus de cela, après avoir déposé le mémoire au secrétariat, les mastérants attendent Godot la soutenance de leurs mémoires. Jusqu’à présent, nous ne comprenons pas où réside le problème », indique un étudiant en mastère à l’ENS.
Que dit le règlement académique sur le cycle de mastère de l’université du Burundi ?
Ledit règlement dispose dans son article 85 que l’obtention du diplôme de mastère est subordonnée à la rédaction, la présentation et la défense d’un mémoire original dont les normes de fond et de forme sont déterminées par le Conseil Scientifique. L’article 94 précise que l’étudiant dépose son mémoire en autant d’exemplaires qu’il y a de membres du jury au secrétariat de la faculté ou de l’institut 20 jours au moins avant la date de la soutenance. Et l’article 97 renchérit: Aussitôt le mémoire déposé, la procédure de composition du jury de soutenance doit être déclenchée par le Conseil Scientifique. La soutenance doit avoir lieu dans les 30 jours suivant la date de dépôt.
Au cas contraire, l’article 99 tranche : L’étudiant n’ayant pas pu défendre son mémoire en première session peut le faire avant la fin de la deuxième session. Passé ce délai, l’étudiant est en situation de redoublement. En plus, l’étudiant n’ayant pas pu défendre son mémoire conformément au règlement académique est définitivement exclu de l’université du Burundi.
Pour plus de précisions, nous avons essayé de contacter sans succès le doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines à l’université du Burundi.
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