Editorial

De la compétence au-dessus de tout

Bella Sonia Ndamiye, rédactrice en chef a.i

Le système éducatif burundais a connu plusieurs réformes ces dernières années.

De l’école secondaire à l’université, les réformes se sont succédés désorientant des fois enseignants et élèves ou professeurs et étudiants et les résultats en termes de qualité ou de compétence des lauréats sont douteux.

Par ailleurs, avec ces réformes, on remarque des changements depuis  l’organisation des enseignements, l’évaluation des élèves ou des étudiants jusqu’aux conditions de réussite. Partant des conditions de réussite actuelles dans le système BMD, le constat est qu’on est passé d’un ancien système rigoureux et sélectif à un nouveau système de largesse et de clémence.

D’après certains professeurs, la confection du règlement académique est la mise en œuvre d’une politique gouvernementale en matière d’éducation. Mais des interrogations subsistent si on essaie de passer en revue le contenu du règlement. Est-ce que le pays a besoin de beaucoup de gens formés, mais avec des compétences relativement faibles ? Faut-il maintenant former plus de diplômés incompétents ou plus d’élites compétents? Il appartient aux autorités politiques de voir là où on peut concentrer plus d’efforts.

Depuis longtemps, le système éducatif burundais a été considéré par l’opinion comme l’un des plus rigoureux dans la sous-région. Avec l’ancien système, le taux de réussite était  faible mais les lauréats étaient vraiment compétents.

Aujourd’hui, avec le nouveau système,  le taux de réussite est très élevé, mais la compétence des lauréats n’est pas rassurante. Les deux indicateurs « taux de réussite et compétence » des lauréats devraient aller de pair.

Le système BMD devrait servir à la professionnalisation de l’enseignement et au perfectionnement de l’enseignement au Burundi et adopter une démarche d’assurance qualité dans un souci de compétitivité de nos lauréats sur le marché du travail.  L’éducation  est une priorité absolue pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODD).

A propos de l'auteur

Bella-Sonia Ndamiye.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

Menace évidente ?

Menace évidente ?

Selon les récentes statistiques du Recensement Général de la Population, de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage de 2024, Bujumbura est la ville la plus peuplée avec 3 353 555 habitants, suivie de Gitega avec 2 118 551 habitants, respectivement capitales économique et politique du pays. Cette croissance démographique, observée d’année en année, est inégalement répartie : une grande partie de la population vit désormais dans les quartiers périphériques. Certains y voient une aubaine, notamment en ce qui concerne la disponibilité de la main-d’œuvre. D’autres, en revanche, perçoivent cette situation comme une menace évidente. Une ville surpeuplée, si elle n’est pas bien urbanisée, peut en effet devenir victime de graves problèmes environnementaux.
  • Journal n° 656

  • Dossiers Pédagogiques