Commerce

COTEBU: Pas de places pour les commerçants ambulants

COTEBU les venbeurs etalent leurs marchandises derriere le marche de cotebu sur l'avenue OUA.

Les commerçants ambulants chassés du centre-ville de Bujumbura disent ne pas bénéficier de places au marché dit COTEBU. Ils se sont installés aux alentours de ce dernier. La majorité étale leurs marchandises derrière la clôture dudit marché sur les bords de l’avenue OUA.Ils se lamentent qu’ils n’ont pas de clients et demandent au gouvernement de leur permettre de retourner au centre-ville.

Au marché dit COTEBU, le mouvement reste timide surtout dans les stands. Aux alentours de ce marché, la situation diffère. Les vendeurs s’asseyent devant leurs paniers de fruits ou de légumes. D’autres étalent leurs marchandises par terre attendant les clients. Ces derniers viennent à compte-gouttes et les vendeurs se lamentent. Claudine Nduwayo, vendeuse d’oranges rencontrée à l’extérieur du marché sur la partie nord de celui-ci se lamente qu’elle travaille à perte. Elle indique qu’au centre-ville elle vendait vendais 2 à 3 paniers d’oranges.Avec un capital de 10000 FBu, elle gagnait 3000 à 4000FBu.  Actuellement, elle vend un panier en 2 jours et elle réalise un bénéfice ne dépassant pas 1000 FBu. Elle a peur que ses enfants vont mourir de faim.

Aline Iradukunda, une veuve mère de 3 enfants qui vends des bananes mûres a l’extérieur du marché  abonde dans le même sens : « Je suis veuve depuis 4 ans. Je n’exerce que le commerce ambulant. Je dois élever ma progéniture. Si le gouvernement nous interdit de faire du commerce au centre-ville, qu’il nous trouve un autre endroit plus favorable que le marché de COTEBU»

Les places sont-elles réservées réellement aux vendeurs ambulants chassés du centre-ville ou à d’autres ?

Comme l’a constaté Burundi Eco à son passage au marché dit COTEBU, les places sont disponibles, mais rien ne prouve qu’elles soient réservées à la vente des fruits et des légumes, car pas même une épluchure de fruit ou une feuille de « ilengalenga » ne se trouve à cet endroit. Les commerçants chassés du centre-ville disent qu’ils n’ont pas de stands dans ce marché. Les stands appartiennent à d’autres personnes. La mairie a voulu tout simplement nous chasser du centre-ville, s’insurgent-ils. La question qui se pose alors est de savoir à qui appartiennent ces places. Ces commerçants ajoutent qu’ils ne sont pas capables de les louer étant donné que la majorité utilise un capital ne dépassant pas 10 000 FBu. Gabriel Kabura, représentant des commerçants au marché dit COTEBU précise que ceux qui ont des stands ne les occupent pas arguant qu’ils n’ont pas de clients.COTEBU une des place reservees aux fruits et legume vide.

D’après lui, une mesure qui favorise une partie des commerçants en réprimant une autre est vouée à l’échec. Il fait référence à ces vendeurs chassés du centre-ville alors que ceux de « Le grenier du Burundi » y font toujours les affaires. M. Kabura demande au gouvernement de faire son possible pour fermer cette légumière pour une opérationnalisation effective du marché dit COTEBU. Il demande également au ministère ayant le commerce dans ses attributions de les approcher afin qu’ils puissent apporter leurs contributions à cette opérationnalisation car, dit-il, ce sont les commerçants qui savent ce dont ils ont besoin. Les commerçants quant à eux demandent au gouvernement de leurs permettre de retourner le centre-ville. Ils promettent d’accomplir la volonté gouvernement une fois qu’ils y retournaient.

Rappelons que ces vendeurs ambulants avaient été chassés du centre-ville sur injonction de la mairie de la municipalité de Bujumbura le 13 juin 2016.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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