Editorial

Déchets ménagers, une opportunité sous-exploitée

La gestion des déchets ménagers demeure une préoccupation dans les villes et les centres urbains du pays. Les pouvoirs publics et les investisseurs privés ne sont pas jusque-là parvenus à gérer efficacement les déchets. Parallèlement, les villes s’agrandissent du jour au jour ainsi que le nombre d’habitants. Ce qui signifie que la quantité de déchets générée augmente exponentiellement. Le cas flagrant est celui de la ville de Bujumbura. Chaque jour, les camions sillonnent la capitale économique du pays pour collecter les déchets. Cependant cela nécessite une bonne organisation à priori. Pour preuve, les déchets pullulent toujours dans les quartiers résidentiels. Le fait de rassembler tous les types de déchets (les métaux, les papiers, les produits pharmaceutiques, les restes d’aliments, les épluchures, …) n’est pas efficace. Il faut à tout prix s’initier au tri sélectif. En principe, chaque type de déchets doit avoir sa poubelle pour faciliter le travail de collecte.

Directeur de publication

Le pays devrait s’inspirer de l’exemple des autres pays champions en matière de gestion des déchets. Ces derniers ne sont pas du tout une fatalité, mais plutôt une opportunité d’affaires. Notre pays a tellement besoin d’énergie, de fumure, etc. Pourtant, le recyclage des déchets peut se révéler une solution durable et efficace à certains défis. L’Ethiopie s’est dotée d’une usine de recyclage de déchets en énergie, de même que la Suède. A travers l’incinération des déchets, on produit l’énergie sous forme d’électricité, de biogaz ou digestat et pourquoi pas de charbon. Les déchets constituent une manne sous d’autres cieux. Il suffit d’avoir de bonnes idées pour les exploiter. Les études montrent que l’incinération d’une tonne de déchets peut produire jusqu’à 700 kWh d’électricité ou 1 500 kWh de chaleur.

Nous saluons les initiatives des jeunes entrepreneurs qui investissent dans le traitement des déchets. Cependant, ils sont confrontés à des problèmes de fonds et leur accès aux crédits reste problématique faute de garanties. La gestion des déchets offre des avantages à plus d’un titre. Elle peut pallier au chômage. Du tri sélectif jusqu’au traitement et/ou recyclage des déchets, ce sont des milliers d’emplois qui sont créées. En parlant de la création d’emplois, on sous-entend l’élargissement de l’assiette fiscale, l’amélioration des conditions de vie des citoyens, etc. il est temps d’agir s’il n’est pas encore tard pour éviter les conséquences désastreuses qui pourraient découler de la mauvaise gestion des déchets dans notre pays. A bon entendeur, salut !

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

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    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

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