Le déficit énergétique et le manque de devises constituent un défi majeur pour le développement du secteur industriel. Cela a été précisé par les responsables des sociétés ITRAPACK, Jessy Blessing Company et PACOBU lors des visites effectuées par la ministre en charge du Commerce et de l’Industrie à ces sociétés.
La ministre en charge du commerce et de l’industrie Marie Chantal Nijimbere a effectué une visite vendredi le 3 mars 2023 aux sociétés ITRAPACK, Jessy Blessing Company et PACOBU. A cette occasion, Cressent Ndayishimiye, directeur général de la société PACOBU a fait savoir que cette entreprise évolue bien malgré certains défis.
Il a fait remarquer que cette société fabrique les cahiers pour les écoliers, les livres, les chéquiers pour les banques, etc
Pourtant, il est revenu sur certains défis auxquels fait face la société qu’il chapeaute. «Suite à la pénurie des devises pour importer les matières premières et à l’insuffisance de l’offre énergétique, cette usine tourne à 40%», s’inquiète- t- il.
De plus, suite au manque de devises, il laisse entendre qu’il y a plus de 70 conteneurs de matières premières qui sont encore bloqués au port de Dar-es- Salam.
Suite à cela, Ndayishimiye fait savoir qu’il peut y avoir risque de retard dans la fabrication des cahiers pour l’année scolaire 2023-2024.
Déjà jusqu’à maintenant, il a précisé que cette usine est en train d’utiliser les matières premières qu’elle a importées l’année passée.
L’insuffisance énergétique ajoute le drame au drame
Une autre anomalie est que l’électricité fournie par la Regideso est insuffisante pour faire fonctionner cette usine, déplore Ndayishimiye. Pour résorber ce déficit énergétique, la société PACOBU fait recours aux groupes électrogènes qui nécessitent du carburant pour parvenir à faire tourner l’usine.
Les mêmes défis ont été soulevés par Eulfride Niyongere, directrice générale de la société Jessy Blessing Company qui fabrique le Sel. Elle a fait savoir qu’elle a besoin de beaucoup de devises pour acheter les matières premières et les véhicules de transport.
De surcroît, l’offre énergétique de la Regideso est insignifiante pour une société comme Jessy Blessing Company qui dispose de machines de grande taille.
Le manque de devises s’observe aussi à la société ITRAPACK qui fabrique des emballages. Selon Sophonie Ndayisaba, administrateur directeur général de cette société, cette situation se présente ainsi au moment où ITRAPACK a besoin de 500 mille USD chaque mois.
De plus, le déficit énergétique constitue un défi majeur pour cette société dont la direction générale lui est confiée. Il déplore qu’il puisse y avoir des coupures intempestives d’électricité pouvant aller jusqu’à 6 h par jour.
Le ministère en charge de l’industrie tranquillise
A l’étape PACOBU, Marie Chantal Nijimbere a tranquillisé les responsables de cette usine. Elle leur demande d’approcher dans les plus brefs délais le ministère qu’elle chapeaute pour trouver ensemble une solution pouvant contribuer à l’amélioration du risque de retard dans la fabrication des cahiers. De plus, elle leur a demandé de fabriquer des cahiers de bonne qualité accessibles à un coût abordable.
Concernant Jessy Blessing Company, elle a demandé à la responsable de cette société de toujours veiller à la qualité du sel qu’on met sur le marché.
Aux responsables d’ITRAPACK, elle a demandé de penser aussi à la production d’autres sortes d’emballages, car la population en a densément besoin. Ce sont à titre illustratif les emballages qui se présentent sous forme de bouteilles.
Nijimbere affirme que le manque de devises est une réalité. Et cela depuis 2015. Elle promet que le gouvernement va faire son mieux pour trouver une solution à ce problème. Et de demander à ces sociétés de redoubler d’efforts pour produire beaucoup et chercher des débouchés dans les autres pays. Selon lui, c’est dans ce sens que la pénurie des devises sera maîtrisée.
Concernant le déficit énergétique, elle tranquillise que le gouvernement est à l’œuvre pour construire les barrages hydroélectriques.
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