Développement

Des tunnels pour faire face aux éboulements

Les glissements des montagnes et la montée du niveau du lac Tanganyika provoquent des points critiques au sein des infrastructures routières. La construction des tunnels pourrait permettre de contourner ce défi. Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central estime une projection sur 50 années et construire un tunnel par an quitte à les multiplier par après

Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central (2ème à gauche) : « Les montagnes restent et le lac Tanganyika reste. Les effets causés par les glissements des montagnes et la montée des eaux du lac Tanganyika vont également rester. C’est pourquoi on doit établir un plan de réhabilitation du réseau routier, mais avec une réflexion sur le long terme ».

 

« Les routes ont beaucoup de points critiques que causent les éboulements des montagnes et des ponts », indique Ir Régis Mpawenayo, directeur général de l’Agence Routière du Burundi (ARB) au Secrétaire Exécutif du Corridor Central. Ce dernier effectuait une visite de travail au Burundi en ce début du mois de février. L’organisation qu’il dirige investit dans la construction des infrastructures de transport et du commerce ainsi que dans la facilitation de commerce transfrontalier. Un des grands projets que l’organisation coordonne et facilite est la construction du chemin de fer reliant la Tanzanie, le Burundi et la République Démocratique du Congo.

Pour le directeur général de l’ARB, les éboulements des montagnes et la montée du niveau du lac Tanganyika ont perturbé les travaux de réhabilitation de la route Bujumbura-Rumonge (RN3) au niveau de certains points et, partant, perturbé le trafic.

« La solution serait de construire des tunnels, même si derniers coûtent chers, soit environ 8 milliards de FBu pour construire un tunnel long d’1 km », explique-t-il.

Des investissements publics et privés

« Les montagnes restent et le lac Tanganyika reste. Les effets causés par les glissements des montagnes et la montée des eaux du lac Tanganyika vont également rester. C’est pourquoi on doit établir un plan de réhabilitation du réseau routier, mais avec une réflexion sur le long terme », fait remarquer Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central avant de rassurer que sur 50 années, on peut construire un tunnel par an.

Et de renchérir : « Sur une période de 10 ans, on peut construire 10 tunnels voire plus avec l’expérience acquise ».

Le Secrétaire Exécutif du Corridor Central rappelle que de tels projets de grande envergure ne peuvent pas se réaliser grâce aux dons. « Les partenariats publics-privés feraient un bloc important pour réaliser de tels projets », informe-t-il.

Investir dans les forces de défense

Me Flory Okandju, Secrétaire Exécutif du Corridor Central annonce que les corps de défense sont des génies pour réaliser les travaux de construction des routes et des ponts.

Il signale qu’il faut les rentabiliser en temps de paix ou les préparer à ces travaux à la retraite, surtout qu’ils pensionnent à un âge moins avancé.

La visite du Secrétaire Exécutif du Corridor Central au Burundi a été une occasion d’échanger les civilités. Me Flory a également eu l’occasion de visiter vendredi le 10 février 2023 le tronçon Rumonge-Gitaza de la route Bujumbura-Rumonge (RN3), reliant le Burundi, la Tanzanie, la RDC et le Rwanda. Le taux de réalisation des travaux arrive, selon toujours lui, à 35% depuis bientôt 8 mois.

A cette même date, il y a eu la signature entre le Corridor Central, la direction générale de l’ARB et la direction générale de STS Mobile (consultant) d’un contrat de financement des études de faisabilité des travaux connexes de la route de liaison multinationale burundo-tanzanienne : Kayogoro-Buhema/ Kilelema-Buhigwe, section Kayogoro-Buhema (RP420) d’un linéaire de 30 km.

A propos de l'auteur

Mélance Maniragaba.

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