La médecine de la rue est un phénomène qui prend de l’ampleur. Des « généralistes » autoproclamés sillonnent les rues de la capitale économique pour vendre des médicaments fourre-tout. Ils prétendent que ces médicaments guérissent tous les maux. Mais ils ne disposent d’aucune preuve de ce qu’ils avancent à part les témoignages des survivants à ces produits d’une toxicité élevée. Et cela se fait au vu et au su de tout le monde!

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La population en paie un lourd tribut. Ce sont des médicaments que les patients prennent sans se soucier des conséquences désastreuses qui pourraient en découler. Les vendeurs de ces produits nocifs gagnent de l’argent au péril de la population. Il est évident qu’un médicament ne peut être un remède pour toutes les pathologies. A moins qu’on croie à des miracles. Pourtant, les informations sur les vertus thérapeutiques de ces produits deviennent virales sur les réseaux sociaux.Certains trafiquants de ces médicaments s’offrent le privilège d’utiliser des mégaphones dans les lieux publics pour conquérir le marché.
Les autorités sanitaires et administratives devraient prendre les mesures qui s’imposent pour décourager le commerce des médicaments non homologués. Les produits commercialisés ne disposent pas de principe actif, car ils n’ont pas été fabriqués selon les normes internationalement reconnues.
D’après les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les produits médicaux falsifiés contiennent des impuretés et sont parfois contaminés par des bactéries lors de la fabrication. Ces produits prolongent souvent la maladie et occasionnent des soins inutiles et dans le pire des cas la mort suite à l’intoxication. L’Autorité Burundaise de Régulation des Médicaments et des Aliments (ABREMA) qui devrait jouer le gendarme dans le secteur pharmaceutique n’est pas fonctionnelle. L’institution n’existe que sur papier. Une synergie de tous les intervenants en la matière s’impose pour endiguer le commerce illicite de ces prétendus médicaments qui nous tuent à petit feu.
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