La problématique du chômage des jeunes au Burundi donne matière à réflexion. En effet, les jeunes représentent plus de 60% de la population du pays avec un taux de chômage très élevé. La situation entre la demande et l’offre d’emploi reste préoccupante par le fait qu’une bonne partie des jeunes diplômés tout comme ceux ayant un faible niveau de scolarisation sont confrontés à un chômage sans précédent.
Les opportunités d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes demeurent limitées en particulier dans les milieux ruraux. Et par conséquent, l’économie ne progresse pas. La majorité des jeunes ruraux travaille dans le secteur informel en tant que travailleurs domestiques rémunérés, ouvriers agricoles saisonniers, micro-entrepreneurs à domicile ou travailleurs non qualifiés. D’une manière générale, ils sont sous- payés, employés à titre occasionnel ou saisonnier et confrontés à des conditions de travail dangereuses, qui relèvent souvent de l’exploitation et poussent bon nombre d’entre eux à émigrer vers les agglomérations urbaines.
Pour inciter les jeunes à revenir vers l’agriculture, il faut éliminer les nombreuses contraintes qu’ils doivent surmonter pour tenter de gagner leur vie telles que l’accès insuffisant à la formation et à l’éducation, l’accès limité aux ressources (notamment à la terre). Sans oublier qu’ils sont généralement aussi exclus des services de crédit offerts par les institutions financières. Ce qui réduit encore leur capacité de participer au secteur. La création de l’emploi devrait être accompagnée par des mesures qui visent à aider les jeunes à pérenniser leurs projets d’entreprise pour un travail décent.
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