L’art africain a désormais acquis une place pleine et entière sur le marché de l’art contemporain international. Mais fort est de constater que les artistes de l’EAC ne sont pas encore suffisamment visibles sur le marché. C’est dans l’optique de leur promotion que l’East Africa Art Biennale(EASTAFAB) a organisé une exposition de leurs œuvres de novembre 2017 à février 2018 dans six villes de l’EAC. Du 23 au 28 février, Bujumbura a accueilli l’exposition à l’IFB

Des visiteurs admirant certaines des oeuvres exposées à la 8ème édition de l’EASTAFAB
Créé en 2003, l’East Africa Art Biennale est une association tanzanienne qui promeut l’art visuel dans les pays de l’EAC. Elle organise des expositions des œuvres d’art de différents artistes (peintres, dessinateurs, graphistes…). A chaque exposition, on produit un catalogue où on peut trouver chaque artiste qui a participé à l’exposition et ses œuvres. Ces catalogues sont distribués partout dans le monde. Les artistes posent des candidatures et une équipe des spécialistes en matière d’art approuve les candidatures de ceux qui vont participer.
Les expositions se faisaient auparavant à Dar-es-Salam. Mais pour cette édition, (la 8ème), avec l’appui de GIZ, l’exposition s’est faite dans toutes les capitales des pays de l’EAC : Dar-es-Salaam, Arusha, Nairobi, Kampala, Kigali et Bujumbura. 70 artistes de l’EAC ont participé à cette édition dont quatre Burundais.
A la rencontre des artistes Burundais
Pendant son séjour à Bujumbura, l’équipe d’EASTAFAB a rencontré les artistes Burundais pour les informer des actions de Biennale. En plus des quatre qui ont avaient postulé, le Burundi regorge de beaucoup de talents en l’art visuel. Il a été constaté que les artistes Burundais n’étaient pas mieux informer de la valeur ajoutée de la participation dans ces expositions. Dr Kiagho Kilonzo, directeur exécutif de l’EASTAFAB a notifié comment il est important de s’intégrer dans des collectifs internationaux afin que leurs œuvres d’art se diffusent plus largement et que leurs capacités à créer s’inscrivent directement dans la durée. «Il y a d’autres artistes qui ont commencé à bas niveau dans les expositions de l’EASTAFAB, mais qui évoluent maintenant en Europe».
Ainsi ils ont pu échanger sur les défis qu’ils rencontrent et les moyens d’y faire face prendre. Les artistes Burundais se plaignent que leurs œuvres ne leur apportent rien malgré les moyens matériels et financiers colossaux qu’ils consentent à leur réalisation. Ils disent que le public Burundais n’est pas intéressé par l’art.
La création de peinture boitille depuis pas moins de deux ans. Elsa Butet, chargée de la communication et de l’action culturelle à l’IFB affirme que cet institut accueille moins d’artistes depuis un bon bout de temps. Mais elle reste optimiste: « Le fait que l’exposition vienne jusqu’ici va encourager les artistes Burundais à être plus présents à la prochaine édition et à postuler pour représenter le Burundi. » lance-t-elle.
Signalons qu’en marge de cette exposition, un atelier en marketing a été organisé en faveur des artistes professionnels pour qu’ils apprennent à mieux vendre leurs œuvres et à s’intégrer davantage dans les réseaux existants afin de pouvoir accéder aux circuits internationaux de vente d’œuvres d’art.
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