Santé

Ebola : 110 agents frontaliers formés

Grâce au financement du gouvernement Japonais et de l’Union Européenne, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en collaboration avec le gouvernement du Burundi a organisé en dates du 09 au 11 et du 15 au 17 octobre, une formation à l’intention de 110 agents frontaliers des différents secteurs travaillant aux postes frontières entre le Burundi, le Rwanda et la RDC sur le renforcement de la préparation à la maladie à virus Ebola (MVE)

« Peu d’agents des services frontaliers avaient reçu une formation en santé et en gestion des frontières. Pour les frontières où le nombre de passages est élevé telles que Gatumba et Ruhwa, il a été observé qu’il était fortement nécessaire d’améliorer la capacité matérielle et d’organiser des formations de suivi régulières. La plupart des points d’entrée étaient peu équipés ». C’est ce qui ressort de l’analyse de l’évaluation faite en guise de préparation à la formation. Cette évaluation a été réalisée par l’OIM à la frontière de neuf points frontaliers entre le Burundi et la RDC afin de déterminer leurs besoins en matériel et en formation, peut-on lire dans un communiqué de presse sorti par cette agence des Nations Unies ce mercredi 23 octobre.

Les participants à la formation des responsables de la santé et des services frontaliers au Burundi

Ce communiqué rappelle qu’un total de 3 191 cas et 2 133 décès ont été enregistrés depuis que l’apparition de la dixième épidémie d’Ebola en RDC a récemment été déclarée « urgence publique de portée internationale ». Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1 000 autres personnes ont survécu à la maladie et sont rentrées chez elles. Une contamination transfrontalière a également été signalée dans le district de Kasese en Ouganda.

Dans la région, le Burundi est considéré comme un pays prioritaire 1 à risque d’épidémie de MVE en raison de sa proximité avec les zones où des cas ont été signalés ainsi que des volumes importants de mobilité transfrontalière. « Le risque pour le pays est exacerbé par les frontières poreuses, les connaissances en matière de santé limitées et les connaissances insuffisantes sur le virus Ebola et la transmission des maladies parmi les communautés et les agents de santé ».

Pour faire face à la maladie à virus Ebola qui sévit dans la République Démocratique du Congo voisine et à la menace quotidienne d’une éventuelle infection transfrontalière, l’OIM a décidé de renforcer les capacités des responsables de la santé et de la gestion des frontières au Burundi. Cela dans le but d’améliorer la préparation et la riposte à une éventuelle épidémie ainsi que la capacité de gérer tout mouvement de masse potentiel aux points d’entrée du pays.

En plus de renforcer la capacité générale des autorités sanitaires et des autorités frontalières, de lutter contre les épidémies transfrontalières, la formation devrait contribuer à améliorer les connaissances sur la maladie à virus Ebola et donc à renforcer les efforts de préparation et de réponse en cours dans le pays. Elle renforcera également les connaissances en matière de gestion des flux migratoires aux frontières entre le Burundi et les pays voisins.

D’autres sujets comme la coordination transfrontalière visant à renforcer la collaboration et la coordination entre les points d’entrée (POE) au niveau national ainsi qu’au niveau international avec les pays frontaliers du Burundi ont également été abordés au cours de la formation. En plus de cela, cette formation a fourni une plateforme aux responsables gouvernementaux de différents points d’entrée pour échanger des informations, discuter des bonnes pratiques et prendre des mesures pour améliorer le partage d’informations et renforcer la coopération transfrontalière.

L’OIM se prépare déjà à la riposte

Pour Mireille Mugisha, Coordinatrice du département de la gestion des migrations de l’OIM au Burundi, cette formation offrira non seulement une nouvelle occasion de renforcer et de pérenniser les efforts déjà déployés par le gouvernement en matière de préparation à la maladie à virus Ebola et de gestion des flux de populations à la frontière, mais également de renforcer les efforts en cours pour établir une coordination des frontières dans le pays et de l’autre côté des frontières avec d’autres pays.

Mme Mugisha indique que l’OIM a fourni des équipements et du matériel essentiels pour améliorer la surveillance de la santé aux frontières pour six des neuf points d’entrée évalués début octobre. « Ce matériel comprenait des lits d’observation et d’examen, des équipements de protection individuelle, des brancards, des pulvérisateurs, des chaises, des armoires, entre autres équipements et matériels de base. La fourniture du matériel a priorisé les points d’entrée de Ruhwa, Kagwema, Gatumba, Vugizo, Mparambo et Rumonge en raison de la nature et du volume des flux migratoires ainsi que de la disponibilité des fonds ».

Pour soutenir les efforts interagences et accélérer la préparation à la maladie à virus Ebola le long de la frontière avec la RDC, l’OIM coordonne un groupe de la coordination transfrontalière interagence et collabore actuellement avec l’OMS, l’OCHA et le ministère de la Santé pour valider une feuille de route de la coordination transfrontalière entre le Burundi et la RDC. La collaboration entre l’OIM, le ministère de la Santé, le ministère de la Sécurité Publique et d’autres partenaires pour dispenser cette formation assurera la synergie des interventions de santé publique avec celles d’autres acteurs connexes afin de créer un environnement favorable à la riposte.

Signalons qu’étaient également présents dans cette formation des agents de contrôle de la santé de première ligne à certains points d’entrée dans les districts sanitaires de priorité 1 et 2, des agents des services de l’immigration et de la police des frontières, des agents des douanes et d’autres agents travaillant aux frontières entre les trois pays.  Les principaux partenaires des agences des Nations Unies engagés dans la préparation à la MVE ont également été invités dans la formation.

A propos de l'auteur

Chanelle Irabaruta.

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