Développement

Une initiative tombée prématurément à l’eau

un poteau électrique dont les plaques solaires ont été dérobées

Un poteau électrique dont les plaques solaires ont été dérobées

Alors que l’éclairage public de certaines voies (avenues) de la capitale a été effectué au moyen de plaques photovoltaïques (énergie solaire), ces dernières n’ont duré que quelques mois. La cause : le vol de ces plaques et de leurs batteries, le renversement des poteaux électriques par les automobiles…

 

Les avenues OUA, Kigobe, Peuple Murundi sont certaines des voies qui ont bénéficié de l’éclairage par plaques photovoltaïques. Cependant, ces infrastructures d’éclairage n’ont duré que quelques mois. La cause étant les voleurs qui, sans attendre même un mois, ont commencé à dérober ces plaques ainsi que leurs batteries. Des poteaux électriques sont même déterrés. D’autres connaissent des renversements provoqués par les automobiles. Ce qui étonne c’est que même les poteaux se trouvant devant ou tout près des lieux réputés être plus sécurisés ont été volés ou déterrés. Ici on cite ceux se trouvant devant le camp Burutex sur l’avenue OUA, ceux érigés sur l’avenue Kigobe où se trouve le bâtiment abritant le bureau de l’Assemblée Nationale, le bureau de l’Office Burundais des Recettes (OBR) et le Commissariat Général de la Police de l’Air, des Frontières et des Etrangers (PAFE).

 

Très essentiels pour la sécurité

 

Antoine Harimenshi, un veilleur de l’entreprise Utema Travhydro se trouvant sur l’avenue OUA indique que les plaques photovoltaïques constituent un dispositif nécessaire pour assurer la sécurité des personnes et des biens. Il fait savoir qu’avant l’installation de ces plaques, les voleurs étaient nombreux à cet endroit, mais il affirme qu’après leurs installations, les cas de vol ont diminué.Et de déplorer le fait qu’aujourd’hui ces infrastructures ont été presque toutes dérobées. « Les plaques photovoltaïques aident dans la sécurité. Quand il y a la lumière on voit le voleur étant encore trop loin, mais aujourd’hui dans l’obscurité on ne voit rien. Les cas de vol commencent à se multiplier », dit-il avant d’ajouter qu’il ne comprend pas comment il y a des gens qui se contentent d’assurer leurs quotidiens sans se soucier de la vie future de leurs enfants et de leurs proches.

 

Un vol qui a coûté la vie à un individu

 

« C’était au mois d’août 2014 quand un voleur est venu dérober une plaque solaire. Un militaire en poste de position de la Regisedo du quartier Ngagara VI qui montait la garde et qui a suivi le mouvement du voleur lui a tiré dessus après qu’une ampoule ait été éteinte puisque la batterie venait d’être déterrée par ce dernier.», indique René Ihoreho, un convoyeur de bus. Il rappelle que le non éclairage de l’avenue Kigobe constitue un grand danger pour les utilisateurs de ce dernier d’autant plus que la sécurité dans cette localité n’est pas bonne. «  Ici la peur règne quand il fait soir. Le bruit assourdissant de grenades se fait des fois entendre à la gare du nord. Le remplacement ou la réhabilitation de ces plaques photovoltaïques s’avère nécessaire. », déclare-t-il.

 

Au niveau de la mairie, ils disent ne rien savoir de cet éclairage public par plaques photovoltaïques car, ces dernières ont été endommagées avant que la mairie en fasse la réception.», indique Candide Kazatsa, porte-parole de la mairie.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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