Environnement

Les égouts à ciel ouvert menacent la population

Un egout a ciel ouvert dans la zone Bwiza

Dans les zones Buyenzi et Bwiza de la mairie de Bujumbura, des bouches d’égout sont sans couvercles. Malgré les dégâts causés dont des accidents impliquant les piétons, les motos, les vélos et les voitures circulant sur les avenues sur lesquelles se trouvent ces égouts à ciel ouvert, les autorités n’ont rien fait pour résoudre ce problème qui constitue un danger social.

S’il est vrai que, sous l’effet de l’usure dû au temps, les couvertures des égouts sont oxydées dans les zones de Buyenzi et Bwiza, dans d’autres cas, ce sont des gens mal intentionnés qui les volent pour les vendre à des exportateurs de fer usagé ou les utilisent à des fins de confort.

C’est «  invivable ! », déclare Arlette Nduwarugira, propriétaire d’un restaurant situé tout près d’un égout à la 9ème avenue de la zone Buyenzi. Cet égout déverse les eaux usées dans un caniveau longeant cette avenue. A plus de 10 m, une odeur suffocante accueille les passants. Quand on s’en approche, les vomissements commencent. Ils sont dus à l’odeur nauséabonde que dégage ces eaux mélangées à des excrétas humains.

Mme Nduwarugira, comme d’autres disent que cet égout constitue une menace à la santé publique du fait qu’il est tout près d’un centre de santé et d’un restaurant. A la question de savoir si ce cas a été déjà signalé à l’autorité habilitée, l’interlocutrice répond qu’elle l’a fait elle-même plus de 5 fois. Elle affirme que même le chef de la zone Buyenzi est au courant de ce danger car, dit-elle, cette autorité est passée par cette avenue et a remarqué ce problème. Mais Mme Nduwarugira s’indigne qu’aucune suite n’ait été réservée à cet effet.

Le même cas s’observe dans la zone Bwiza où Burundi Eco a recensé cinq égouts à ciel ouvert sur deux avenues seulement. Les habitantsde ces avenues nous ont fait savoir qu’ils se débrouillent pour se protéger du danger que présentent ces égouts. Ils disent que la population menacée collecte des fonds qu’elle donne aux déboucheurs des fossés, mais s’inquiètent du fait que les maladies des mains sales peuvent les attaquer car, font-ils savoir, les déchets une fois retirés de l’égout sont jetés dans des endroits inappropriés

Les égouts constituent un danger social.

Nestor Butoyi, un élève rencontré à la 8ème avenue de la zone Bwiza qui abrite un égout à ciel ouvert raconte le calvaire vécu par certains piétons qui passent near by.« Un vieillard qui rentrait très tard la nuit est tombé dans cet égout. Il ajoute qu’un aveugle a failli lui aussi se jeter dans ce fossé. Les piétons ne sont pas les seules victimes de ces égouts. Les véhicules sont aussi visés. Ils s’enfoncent souvent dans ces égouts et en sortent avec de sérieux dommages. Cependant, certains conducteurs savent avec précision là où se trouvent ces égouts et essaient de les éviter. Un réparateur de motos rencontré à la 9ème avenue de la zone Bwiza affirme avoir vu un motard tombé dans l’égout .Il souligne que ce motard a passé des mois à l’hôpital. Il exhorte le gouvernement à faire tout son possible pour recouvrir ces fossés d’évacuation des eaux usées afin d’éviter, dit-il, que des enfants tombent dedans.

Un habitant de la zone Buyenzi qui a requis l’anonymat révèle que ces égouts constituent une menace pour certains alors que pour d’autres ils servent de refuge après la commission des forfaits.

Les habitants des zones menacées s’indignent de l’irresponsabilité des autorités qui n’ont pas remplacé les couvercles usés ou volés.

Au niveau de la mairie, Jean Claude Ntahimpereye, chef du département technique justifie cela par le fait que les couvercles volés étaient fabriqués en fonte. Nous avons passé une commande de couvercles fabriqués en béton armé au niveau des Services Techniques Municipaux (SETEMU) pour les remplacer. Il tranquillise donc la population des zones menacées en affirmant que la mairie va prendre la question de la salubrité en main en attendant que la question des factures impayées que la mairie doit aux SETEMU trouve une solution.

A propos de l'auteur

Mathias Ntibarikure.

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