Développement

Elaboration des projets communaux : viser des résultats mesurables

L’Assemblée Nationale recommande aux administratifs communaux d’élaborer des projets de développement pertinents dont les résultats sont mesurables ou quantifiables. Par ailleurs, ils doivent s’inspirer du document du Programme Communal de Développement Communautaire (PCDC) dit « Modèle »

Les administratifs communaux sont appelés à élaborer des projets dont les résultats sont mesurables.

La commission permanente en charge des finances de l’Assemblée Nationale a fait des descentes sur terrain dans les communes du pays  au début de l’année 2023. Elle a analysé comment les projets communaux de développement sont élaborés. La commission s’est rendue compte que les documents qui définissent les projets des communes connaissent des lacunes et doivent être corrigées. Les représentants du peuple ont découvert que lesdits projets ont été élaborés différemment dans diverses communes. Les Programmes Communaux de Développement Communautaire (PCDC) sont variables d’une commune à une autre. Ce qui rend difficile leur évaluation. C’est pour cette raison que ladite commission a élaboré un PCDC Modèle qui a été par ailleurs validé lors de l’atelier de dissémination qui a eu lieu dans les enceintes de l’Assemblée Nationale à Bujumbura du 22 au 24 mai 2023. En conséquence, les administratifs communaux doivent s’inspirer du PCDC Modèle pour élaborer des projets de développement pertinents dont les résultats sont mesurables ou quantifiables.

« Une gestion axée sur les résultats et fondée sur la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité de différentes interventions doit guider la mise en œuvre opérationnelle de ces documents de planification », indique Nestor Ntahontuye, président de la commission permanente en charge des finances à l’Assemblée nationale.

Le PCDC Modèle définit les axes stratégiques d’intervention

Le PCDC Modèle montre en détail ce que les communes doivent faire pour assurer le développement durable et de leurs populations. Il définit les axes stratégiques, les programmes et les projets stratégiques. Elles doivent élaborer des projets qui cadrent avec lesdits axes. En plus, les projets doivent avoir des indicateurs objectivement vérifiables pour faciliter l’évaluation.

L’axe stratégique numéro un consiste au développement de l’agriculture, de l’élevage et à l’amélioration de la sécurité alimentaire. Il vise l’augmentation de la production des cultures vivrières, maraîchères, fruitières, industrielles et d’exportation. Il se focalise aussi sur l’élevage pour une sécurité alimentaire soutenue.

Le deuxième axe vise le développement du capital humain (éducation, santé, hygiène & assainissement, habitat décent, protection sociale, emploi décent) et la maîtrise de la croissance démographique. Cet axe définit cinq programmes à savoir un système éducatif performant, l’amélioration du système de santé,  la promotion de la protection sociale, l’amélioration de l’habitat, l’accès à l’eau potable et  à l’assainissement de base ainsi  que la promotion de l’emploi, le sport, la culture…

Le troisième axe consiste au développement des infrastructures d’appui à la production et d’autres secteurs porteurs de croissance économique. Il  vise le développement du secteur énergétique, l’augmentation de la couverture en eau potable, l’amélioration du transport des personnes, des biens et des marchandises et à l’amélioration de la Technologie de l’Information et de la Communication (TIC). Cet axe se focalise aussi  sur  l’amélioration de la performance du secteur des mines et carrières, l’amélioration de la performance du secteur artisanal et industriel, le développement du secteur de microfinance et le développement du secteur commercial et du tourisme.

La protection de l’environnement et l’adaptation aux changements climatiques sont définies dans le quatrième axe. Le cinquième axe  consiste au renforcement de la bonne gouvernance, du genre, la justice, de la mobilisation des ressources,  de la sécurité, des droits humains, de la cohésion sociale…

Les projets à développer dans cet axe numéro 5 sont en rapport avec la gouvernance administrative pour un développement inclusif et durable, la lutte contre la corruption et les malversations économiques, l’amélioration de l’accès aux services juridiques. Il définit aussi le renforcement de la sécurité des biens et des personnes, la promotion de la femme, la lutte contre les violences basées sur le genre, les droits humains, la promotion de la solidarité locale et le développement du service foncier ainsi que la mobilisation des ressources financières.

Le sixième axe  parle de la coordination, de la gestion et du suivi-évaluation du PCDC.  Ici on sous-entend qui fait quoi, mais cet axe met un accent particulier sur le rapportage du niveau de réalisation des activités et des indicateurs définis pour chaque projet et activité.

Toutes les communes ne vivent pas les mêmes réalités. Selon M. Ntahontuye, chaque commune tirera du PCDC Modèle les axes ou les programmes qui l’intéressent le plus en vue de les développer. En plus, ce parlementaire estime que les administratifs communaux doivent finaliser la planification des projets et leur budgétisation à l’image du PCDC Modèle le plus rapidement possible. Ces notions seront intégrées comme des annexes dans le budget général de l’Etat, exercice 2023-2024 en cours de préparation.

A propos de l'auteur

Gilbert Nkurunziza.

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