La Global Entrepreneurship Week bat son le plein. Plusieurs activités sont inscrites à l’agenda : les foras des jeunes entrepreneurs, les conférences-débats, les expositions-ventes, etc. C’est une occasion de passer au crible tous les rouages de la macroéconomie. Dans un contexte de chômage, l’entrepreneuriat ou du moins le secteur privé est perçu comme un remède efficace. Le pays sensibilise ses femmes et ses hommes à devenir leur propre patron et créer de l’emploi pour des milliers de jeunes qui se trouvent au chômage.

Benjamin Kuriyo, Directeur de publication
Face au manque d’opportunités pour les jeunes, le gouvernement a mis en place des institutions pour faciliter l’accès au financement des projets innovants portés par les jeunes. Nous citerons a en passant le Programme d’autonomisation économique des jeunes et la banque des jeunes. Parallèlement, l’accroissement des centres d’incubation apporte un soutien indéfectible aux jeunes entrepreneurs en matière de renforcement des capacités sur l’élaboration des plans d’affaires bancables, les stratégies d’étude de marché, l’éducation financière ainsi que le management des entreprises-types. Ces programmes sont d’une importance capitale pour les entrepreneurs débutants.
Ces derniers jours, nous assistons à l’éclosion de nouvelles entreprises dans des domaines aussi diversifiées que variées. Les jeunes sont aujourd’hui animés d’un esprit d’innovation et d’une créativité hors du commun. Ils excellent dans le numérique avec la création des crypto monnaies, des applications mobiles sur la mobilité urbaine, la gestion financière, la sécurité et la fabrication des drones personnalisés pourquoi pas !
D’autres s’investissent dans le domaine agro-pastoral et changent le cours de leurs vies et des riverains en un laps de temps. D’autres encore sont des champions dans la protection de l’environnement alors que d’autres enfin cartonnent dans l’évènementiel et le domaine des médias et de la communication. La jeunesse burundaise est à pied d’œuvre et attire vers elle le secteur bancaire qui était jadis réticent à accompagner les activités des jeunes.
Les start-ups évoluent vers des entreprises à part entière qui contribuent au développement du pays à travers le fisc et la création des emplois plus ou moins stables. Nous saluons le courage des jeunes entrepreneurs qui bravent la peur pour se lancer malgré les moyens limités. Ils parviennent quand même à garder la tête au-dessus de l’eau.
Malgré un contexte économique moribond, il y a lieu d’espérer que l’entrepreneuriat dans son ensemble va doper l’économie nationale. Les pouvoirs publics devraient s’investir davantage dans la promotion des infrastructures socio-économiques, notamment la construction des routes pour faciliter la circulation des biens et des personnes, la mise en place des infrastructures de conservation et de transformation au profit du secteur agropastoral, etc. Les PMEs doivent être protégées de la concurrence déloyale, de la corruption et du népotisme qui paralysent les affaires. Il importe de continuer la décentralisation des services publics pour simplifier les procédures administratives relativement longues découragent les investisseurs.
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