Education

Etats Généraux de l’Education : L’amélioration des conditions de vie des enseignants reléguée aux oubliettes

Après les échanges au cours des Etats Généraux de l’Education, édition 2022, une trentaine de recommandations ont été formulées pour sauver le système éducatif burundais qui est émaillé de pas mal d’embûches. Mais, certains syndicats des enseignants  n’en sont pas fiers du  fait que nulle part on mentionne le fait qu’on va améliorer les conditions de vie de l’enseignant. Pour cela, ils doutent que ces Etats Généraux de l’Education ne soient pas une solution pour promouvoir la qualité de l’enseignement    

Au cours des Etats Généraux de l’Education qui ont eu lieu du 14 au 16 juin 2022, des recommandations dont le but est  de promouvoir le système éducatif burundais ont été formulées. Ce sont entre autres le fait de  veiller à la cohérence du contenu des curricula depuis le préscolaire jusqu’à l’enseignement supérieur  en impliquant tous les partenaires.  Sur ce point, on compte évaluer les réformes entreprises à tous les niveaux du système éducatif et réviser ou actualiser les programmes. 

On va stabiliser les institutions  dans toutes les structures chargées de piloter le système d’enseignement pour  garantir la mise en œuvre de cette vision à long terme.  Ensuite, on va veiller à ce que les disciplines constituant les domaines du 4ème  cycle soient dispensées par des enseignants qualifiés, recruter les enseignants qualifiés et réaffecter les enseignants D7 du 4ème  cycle dans les 3 premiers cycles du fondamental.   Les capacités des  enseignants non qualifiés du 4ème  cycle seront renforcées.  Le mise en place d’un logiciel de gestion des ressources humaines, la conception des programmes de formation pour les filières stratégiques comme le transport, l’exploitation minière et le chemin de fer ainsi que la création des centres d’enseignement des langues pour faciliter l’intégration régionale et la mobilité d’emploi des jeunes ont été recommandées. 

Après les échanges au cours des Etats Généraux de l’Education, édition 2022, certains syndicats des enseignants n’en sont pas fiers du fait que nulle part on mentionne le fait qu’on va améliorer les conditions de vie de l’enseignant.

La promotion des centres d’incubation pour bientôt   

On va aussi  créer et promouvoir les centres d’incubation, renforcer les capacités des concepteurs des programmes et des inspecteurs pédagogiques et développer et promouvoir l’enseignement à distance. Et de renforcer les capacités des structures déconcentrées sur le pilotage du système éducatif à travers la formation des encadreurs de proximité, doter les structures déconcentrées de ressources humaines, matérielles et financières suffisantes et promouvoir la recherche en mettant un accent particulier sur la collaboration entre les centres de recherche, les bureaux pédagogiques, les entreprises et les établissements scolaires.  La construction des écoles techniques, des CEM, des CFP et des institutions d’enseignement supérieur sera améliorée. On va privilégier les constructions en hauteur, protéger, aménager et valoriser les espaces verts dans les milieux scolaires et académiques et mettre en place un plan de construction et de réhabilitation des infrastructures scolaires et académiques publiques.  La rentabilisation des homes et des restaurants de l’université du Burundi à travers un partenariat public-privé et la mise en place d’un plan quinquennal de recrutement d’un personnel  enseignant qualifié et suffisant ont été évoqués.   

Les internats privés à l’honneur

Il importe d’encourager et de réglementer l’organisation des internats privés en vue de créer de bonnes conditions d’apprentissage.  De surcroît, on va augmenter le budget alloué au recrutement du personnel de l’enseignement technique et aux équipements des centres de formation technique, professionnelle et des métiers. On va aussi rendre accessibles les coûts des supports pédagogiques, mettre en place une banque de projets de recherche dans les domaines prioritaires du gouvernement et des entreprises start ups pour favoriser l’insertion professionnelle des lauréats de l’enseignement supérieur.   

Malgré toutes ces recommandations, certains syndicats des enseignants ne sont pas satisfaits, car on n’a pas pensé à l’amélioration de leurs conditions de vie en suggérant par exemple de mettre en place une prime pour  motiver les enseignants. Ils s’inquiètent alors du fait qu’on demande aux enseignants de booster la qualité de  l’enseignement alors qu’ils vivent encore dans des conditions précaires. Un des syndicalistes  laisse entendre qu’au moment où l’enseignant est ignoré, il n’est pas encore facile de promouvoir la qualité de l’enseignement.  

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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