Dans le but d’évaluer la performance du portefeuille de la Banque Mondiale au Burundi, d’analyser le taux de réalisation des projets financés par la BM et en vue de trouver ensemble des solutions aux défis liés au faible taux de décaissements des fonds alloués à ces projets, les ministères de tutelle de ces projets ont tenu une session y relative sous la présidence du Deuxième Vice-Président de la République.

Nestor Coffi, représentant résident de la Banque Mondiale au Burundi : « Il importe de s’interroger sur les engagements pris pour faire en sorte que chaque dollar investi au Burundi produise le maximum d’effet pour le plus grand nombre de Burundais, notamment pour les couches les plus vulnérables du pays »
« Le portefeuille actif de la Banque Mondiale au Burundi est de 660 millions de dollars américains (USD). Fin décembre, il comptait dix projets nationaux actifs totalisant des engagements de l’ordre de 416,69 millions d’USD et couvrant 8 secteurs, à savoir : l’agriculture , l’énergie , la santé , la nutrition et la population, le commerce et la compétitivité, la protection sociale et le travail , le transport et les TIC, la gouvernance, l’environnement et les ressources naturelles », a informé Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation.
En plus des projets nationaux, le Burundi participe à des programmes régionaux financés par l’Agence de Développement Internationale (IDA). Ces derniers sont au nombre de cinq et sont en cours de mise en œuvre au sein du portefeuille du Burundi. Ceux-ci totalisent des engagements de 243,45 millions USD, ajoute M.Ndihokubwayo. Il signale qu’au cours de la mini-revue effectuée au mois de janvier 2018, les gestionnaires des projets se sont engagés à accroître leur taux d’exécution jusqu’à 18 %. Car, ont-ils constaté, il y a des projets dont le taux de décaissement est insatisfaisant. Il donne l’exemple des projets qui viennent de passer deux voire trois ans, mais dont le taux de décaissement est en dessous de 20 % alors que leur fermeture est projetée dans une année ou deux ans.
Les défis
M. Ndihokubwayo reconnait qu’il y a toujours des défis qu’on rencontre dans la mise en œuvre de ce projet d’un projet qu’on n’avait pas entrevus lors de la conception de ce dernier. Ici il indique que l’utilisation d’un nouveau système de communication avec la Banque Mondiale à propos de la réalisation des marchés pose problème pour les exécutants des projets. Il fait savoir que ces derniers devant d’abord apprendre à utiliser ce système. Ce qui cela occasionne un retard dans la réalisation des marchés. M.Ndihokubwayo poursuit en indiquant qu’un autre défi est lié à la communication entre les différents services techniques.
Faire en sorte qu’un dollar investi au Burundi produise le maximum d’effet
« Le Burundi fait face à beaucoup de besoins, mais les ressources manquent », fait remarquer le ministre des Finances. Et celui-ci de demander à la Banque Mondiale d’augmenter le budget alloué au Burundi. Il invite également cette institution de Bretton Woods à rester aux côtés du Burundi afin qu’il parvienne à la stabilisation macroéconomique et à la croissance qu’il faut pour sortir le Burundi de la pauvreté.
Nestor Coffi, représentant résident de la Banque Mondiale au Burundi indique que dans le monde en général et au Burundi en particulier les besoins de développement des populations deviennent de plus en plus croissants alors que les ressources disponibles restent insuffisantes pour les couvrir en même temps. Face à ce défi, M.Coffi signale qu’il importe de s’interroger sur les engagements pris pour faire en sorte que chaque dollar investi au Burundi produise le maximum d’effet pour le plus grand nombre de Burundais, notamment pour les couches les plus vulnérables du pays. De surcroît, la Banque Mondiale restera aux côtés du peuple burundais pour son développement.
A partir de 2006, la BM n’octroie que des dons
Dr Ir Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la république rappelle que la présence de la Banque Mondiale au Burundi ne date d’aujourd’hui. Il fait savoir que la coopération entre le Burundi et la BM a vu le jour en 1957 avec l’approbation d’un crédit de 4,8 millions USD pour un projet de construction du port de Bujumbura. Il informe que jusqu’en 2002, la Banque Mondiale accordait des crédits au Burundi à un taux de 0.75 %. C’est depuis 2003 qu’elle a commencé à octroyer des crédits et des dons à l’Etat burundais à travers l’IDA. A partir de mai 2006, elle n’octroie que des dons au Burundi .Au 31 décembre 2017, les apports de cette institution financière au Burundi totalisent plus de 2,3 milliards USD de crédits et de dons, informe Dr Ir Butore.
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