Santé

Les fabricants des boissons alcoolisées rappelés à l’ordre

Au Burundi, les bouteilles en plastique continuent de servir d’emballages pour différents types de boissons. Les consommateurs des boissons à grande concentration en éthanol sont aussi servis dans des bouteilles en plastique. Ce qui est nocif aussi bien pour la santé que pour l’environnement. Cependant, l’Etat s’est engagé dans la politique de réduction des emballages en plastique 

Directement impliqué dans la protection de l’environnement et de la santé, BBN durcit le ton et exige des producteurs des réformes au niveau de l’emballage des boissons alcoolisées. Dans sa lettre du 30 août 2021 référencée  BBN/216/2021, et portant objet « restriction relative aux emballages », le BBN donne de nouvelles injonctions aux unités de transformation et aux sociétés engagées dans la fabrication des boissons alcoolisées. Désormais, les boissons alcoolisées ayant une teneur en éthanol supérieure à 16,5% ne seront plus certifiées si elles sont emballées en plastique.   

Dans cette recommandation, les quantités minimales sont aussi exigées. « La demande de certificat de conformité aux normes et de licence pour l’application de la marque « BBN », des produits alcoolisés ayant la teneur en éthanol de 16,5% n’étant pas empaquetés dans des bouteilles de quantités minimales de 200 ml ne seront plus recevables », peut-on lire dans cette note à l’intention du public et des fabricants nationaux.  En effet, les fabricants qui ont des produits alcoolisés sur le marché et qui ne respectent pas les normes se verront refusés l’accès à la licence pour application de la marque « BBN » à défaut de changer d’emballage. « Le BBN donne un délai de grâce de 6 mois pour l’écoulement de votre stock », avertit les responsables de cette institution.

Les consommateurs des boissons à grande concentration en éthanol sont aussi servis dans des bouteilles en plastique.

L’enivrement, porteur d’une certaine nocivité sociale et sanitaire

Les boissons à forte concentration en alcool se rencontrent partout à travers le pays. Dans les villes ou dans les campagnes, dans les simples bars ou sur les rayons des boutiques, on ne se gêne pas quand on veut s’en procurer. Souvent vendus en de très petites quantités et à faible prix, ces boissons sont à la portée de toutes les bourses et sont consommées en grande partie par des gens à faible revenus. En exigeant la quantité minimale de 200ml, le prix serait un peu revu à la hausse. Ce qui évitera alors à une partie des personnes les plus vulnérables d’en abuser la consommation pour prévenir la société contre les problèmes liés à l’utilisation de l’alcool. « Quelle que soit la connotation sociale et personnelle du recours aux boissons alcoolisées, positive, négative ou les deux à la fois, le fait de boire est porteur d’un certain potentiel de nocivité sociale et sanitaire, pour le buveur comme pour les autres », prévient l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En effet, les prix pour les boissons de ce genre devraient être revus à la hausse pour protéger la société des retombés de leur consommation.   

Selon certains médecins nutritionnistes, la consommation excessive de l’alcool est nocive pour la santé. Ces derniers indiquent que la maladie cirrhotique du foie est la plus fréquente chez les alcooliques. Or, la plupart de ces  personnes sont dans la catégorie de ceux qui ne s’alimentent pas comme il faut et surtout qui ne savent pas interpréter ce qui est écrit sur les étiquettes pour en mesurer les conséquences sur leur santé.

Les plastiques sont le cancer de l’environnement

La mesure du BBN s’inscrit également dans la droite ligne de la politique nationale de protéger l’environnement. A la différence de la plupart des autres matières telles que l’acier dont la durée de vie est estimée à plusieurs décennies, le plastique n’est pas fait pour durer longtemps. En tout cas pas au sein de nos ménages. Selon les spécialistes, la moitié du plastique fabriqué dans le monde deviendrait un déchet en moins d’un an. En outre, une fois jeté dans la nature, certains produits en plastique mettent plusieurs centaines d’années avant d’être décomposés intégralement. Si le sachet en plastique met 450 ans pour se décomposer, il faut compter jusqu’à 1000 ans pour voir une bouteille en plastique disparaître de la terre.

Les mécanismes de recyclage des emballages en plastique ne sont pas développés au Burundi. Ainsi, le BBN devrait être le premier acteur de la lutte contre la pollution plastique en limitant leur utilisation par les usines ou les industries.

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A propos de l'auteur

Jonathan Ndikumana.

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