L’Afrique est le continent doté d’un potentiel plus fort pour l’énergie solaire et les lieux les plus ensoleillés du monde s’y trouvent. Malgré ce potentiel, le taux de pénétration de l’énergie solaire est encore très faible. Cependant, il suffit de tenter une petite expérience pour exploiter ce potentiel. Le résultat s’en formidable. C’est le cas de la maison Parma qui a tiré les plans sur la comète
La maison Parma est une Ong italienne qui œuvre au Burundi depuis 2006… dans l’agroalimentaire et la nutrition. Elle intervient dans trois provinces à savoir : Bujumbura Mairie (Ntahangwa), Bujumbura (Mutimbuzi, Isare et Mubimbi) et Bubanza (Rugazi, Mpanda et Gihanga). Dans l’agroalimentaire, la maison travaille Parma dans trois filières : riz, tomate et manioc. Il met en place une chaine de valeur qui va de la production à la commercialisation en passant par la transformation et la conservation.

Pour la nutrition et la santé, l’ONG utilise l’approche FARN (Foyer d’Apprentissage et de Réhabilitation Nutritionnelle) qui accompagne les activités génératrices de revenus en commerce ou en agriculture dans les zones d’intervention. A côté de ces deux domaines d’intervention, l’organisation a inséré un autre domaine lié à l’énergie solaire à la fin de l’année 2014.
Une réponse à un besoin précis
La maison Parma regroupe les producteurs pour en coopératives pour mieux les encadrer. Elle a des cellules de transformation des tomates, du manioc…, c’est-à-dire que la maison s’occupe de la production agricole et de la conservation des produits en passant par la transformation. Cependant, la maison avait un problème d’énergie suite aux coupures d’électricité. « Et pour remédier à ce défi, nous avons pensé nous autonomiser en électricité en essayant d’utiliser le coût minimum possible. On a pensé à l’énergie solaire en utilisant les panneaux photovoltaïques », explique Pierre Ntiranyibagira, directeur de la maison Parma. C’est ainsi qu’une petite partie de son personnel est allé en Italie pour suivre une formation en fabrication des panneaux photovoltaïques.
Une partie du matériel est importée, l’autre est achetée localement. Mais le travail d’assemblage est fait à zéro dans le laboratoire du centre, indique le directeur du centre. Aussi la fabrication est-elle faite selon les besoins. Il y en a qui sont fabriqués pour l’éclairage des ménages, l’alimentation des pompes destinées à l’irrigation des champs…
Une expansion plus rapide que prévue
Auparavant, les bénéficiaires étaient les producteurs regroupés dans des coopératives. Cependant, les demandes de panneaux photovoltaïques se sont accrues en provenance des particuliers. La maison Parma a commencé à fabriquer les photovoltaïques pour les producteurs et pour les gens des alentours qui n’ont pas accès à l’électricité. La maison se trouve dans un nouveau quartier où parfois les habitants, en attendant d’être approvisionnés en électricité, font recours à l’énergie solaire. Comme la maison offre plusieurs avantages comme les services après-vente et la garantie, la demande s’est accrue. Avec une main d’œuvre minime (deux techniciens seulement), la maison assure ne pas pouvoir satisfaire la demande. Avec sa capacité de production de cinq panneaux par jour, elle reste semi-artisanale.
La production est en cours de certification afin de mettre le produit sur le marché. Malheureusement, les normes de certification dans le domaine solaire, n’existent pas encore. Certes, la maison Parma a tiré des plans sur la comète, mais elle a peut-être aussi donné l’idée des choses.
L’Afrique aurait ainsi 40 % du potentiel total mondial en énergie solaire, alors que la superficie totale de l’Afrique constitue à peine 20 % de la masse continentale de la Terre. L’irradiation solaire globale de l’Afrique est donc a priori très favorable à l’exploitation de l’énergie solaire.
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