TIC

Les femmes dans le secteur digital : quelles avancées ?

Mlle Daisy Gladys Iteriteka est représentante GDG Bujumbura (Google Developer Group). Elle explique que dans l’orientation académiques, ont tient souvent compte des stéréotypes.  Et  rappeler que les technologies de l’information ne sont pas réservées aux garçons seulement, mais aussi que les filles peuvent embrasser cette carrière

Daisy Gladys Iteriteka, spécialiste en science  digitale est informaticienne de formation. Elle a fait ses études secondaires au lycée du Saint Esprit. Le choix de cette faculté n’a pas été facile puisqu’elle a commencé par s’orienter en génie civil à l’Université du Burundi pour après s’envoler vers la Malaisie où elle est tombée amoureuse de la technologie de l’information.

Le changement vers une plus grande mixité tarde à venir malgré une forte mobilisation

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est plutôt parce que nous n’osons pas que les choses  sont difficiles. » disait Sénèque. Gladys, en s’appuyant sur cette citation, a fait une réorientation dans ses études d’où il lui est venu plusieurs reproches.  Confortée dans son fort intérieur par le dicton kirundi qui dit que : « Akanyoni katagurutse ntikamenya iyo bweze », elle a saisi cette opportunité pour aller poursuivre ses études à l’étranger et donc mettre une parenthèse sur ses études de génie civil.

Daisy Gladys Iteriteka, représentante de GDG Bujumbura : « Réussir dans la vie suppose des recherches sans stress, tout un conglomérat d’obstacles qu’il faut surmonter. L’important c’est de garder le courage. Il faut commencer quelque part pour arriver quelque part ».

Arrivée à Kuala Lumpur, elle trouve que l’intelligence artificielle et l’industrie du digital peuvent transformer profondément notre économie et créer de plus en plus d’opportunités d’emplois durables et à forte valeur ajoutée. Pourtant, les femmes sont très peu représentées dans ce secteur. Le changement vers une plus grande mixité tarde à venir malgré une forte mobilisation. Elle s’oriente dans ce secteur peu apprécié par nombre de filles que ce soit au Burundi en particulier ou dans le monde en général.

Le rôle des burundaises dans l’écosystème technologique

Aujourd’hui, les secteurs de l’ingénierie tendent à attirer les femmes. Ce qui n’est pas le cas dans le secteur numérique. Pour elle, le fait que ce soit un prisme majoritairement masculin ne l’a pas découragé. Dans ses convictions, elle veut révolutionner le Burundi dans le domaine du numérique et voir le rôle des femmes dans nos futurs écosystèmes technologiques prendre de l’ampleur.

Mlle Daisy Gladys Iteriteka invite les filles à briser les tabous et à profiter des opportunités qui s’offrent à elles. Pour Gladys, les garçons ne sont pas plus intelligents que les filles, mais  la culture burundaise freine les réalisations de ces dernières.

Les recherches laissent à désirer

Les Burundais n’aiment pas lire. La plupart des Burundais utilisent l’internet, mais à voir les résultats de cet internet presque gratuit comparablement aux autres coins du monde, c’est dommage. Elle rapporte que  dans les constats qu’elle a déjà réalisés, il est remarquable que les Burundais n’aiment pas les recherches et la lecture. Cela est un handicap, car tout ce dont on a besoin se cache derrière les rideaux de Google et dans les pages des livres de ces bibliothèques. Malheureusement, la Brarudi est beaucoup plus lue que la bibliothèque centrale.

Elle souligne enfin que le combat commence dès le bas âge et qu’on tend par après à chercher la perfection. Et de conclure : « Il faut oser. On peut toujours réussir, rien n’est gratuit sous le soleil.  Si tu veux arriver quelque part, il faut commencer par quelque part ». Si les filles gagnent du terrain dans les spécialités du supérieur dites “masculines”, elles restent souvent minoritaires dans les filières d’élite.  Elle encourage les filles à se lancer dans les  technologies de l’information, car rien ne s’acquiert sur un plateau d’or.

Daisy Gladys Iteriteka, informaticienne de formation. Elle a 27 ans et a fait ses études  primaires à l’école de référence les Chérubins, les études secondaires au lycée du Saint Esprit et puis elle s’est envolée vers la Malaisie à Asia Pacific University où elle est tombée amoureuse des technologies de l’information.  Faire le digital ce n’était pas une chose facile pour elle puisqu’elle était passionnée plus par l’architecture et le Génie Civil avant. Daisy Gladys Iteriteka aime beaucoup mettre le sourire au visage de son prochain; bref rendre heureux les autres. Et elle déteste  quelqu’un qui lui manque de respect.

A propos de l'auteur

Ferdinand Mbonihankuye.

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