Genre

Les femmes rurales : ces véritables poumons du développement

Elles sont à la base du bien-être familial. Ce sont les femmes rurales qui sont s’occupent des activités agricoles. Encadrées, elles font également le petit commerce. Ces dernières contribuent énormément au développement économique des ménages. Néanmoins, elles font face à des défis de taille    

La femme et surtout la femme rurale joue un rôle primordial dans le développement des familles et du pays en général. C’est elle qui s’occupe des travaux ménagers, des travaux champêtres… explique Virginie Niyizigama, présidente de l’organisation Foi en Action lors d’un atelier de réflexion sur le thème : « La femme au centre du développement agricole et de la protection de l’environnement ».

La femme rurale joue un rôle primordial dans le développement des familles et du pays. Elle s’occupe des travaux ménagers, des travaux champêtres.

Des femmes à encourager

Soutenues par l’organisation Foi en Action, les femmes rurales de différentes provinces et membres de différents groupements de développement communautaire ont pu développer leurs familles d’une manière significative.

C’est le cas de Romaine Kamikazi, mère de 4 enfants et résidant à la colline Gahwazi I de la commune Mpanda dans la province de Bubanza. Cette femme qui est partie de rien s’est investie dans l’agriculture et l’élevage depuis 2010. D’un porcelet pour aboutir actuellement à 3 vaches avec le commerce du lait qui est florissant.

« Des cotisations des membres de notre groupement, j’ai contracté un crédit de 30 mille FBu et puis je me suis procuré un porcelet. Après sa deuxième mise basse, je l’ai vendu et puis j’ai acheté une vache », relate Kamikazi avant d’ajouter : « Dans les premières années, la vache donnait 12 litres de lait par jour dont 7 le matin et 5 le soir. Je vendais alors 10 litres pour réserver à la famille 2 litres ». Elle enregistre un gain substantiel. Un litre se vend à 900 FBu. La production du lait est vendue à la coopérative Garukirigisabo qui s’occupe de la commercialisation du lait. « De cela, je parvenais à couvrir toutes les dépenses familiales », se réjouit-elle.

Floride Tuyisenge est de la colline Bwagiriza dans la commune de Butezi en province Ruyigi. Elle joue un rôle très important dans le développement de sa famille grâce aux projets agricoles mis en œuvre par des coopératives communautaires dont elle est membre. « Avec le soutien des organisations non gouvernementales notamment Foi en Action, nous avons constitué et intégré des coopératives de développement communautaire.  Au début, chaque semaine, un membre cotisait selon ses moyens et 100 FBu obligatoire pour le soutien mutuel ». Après une année de cotisation et le partage des dividendes, Mme Tuyisenge acheté des matelas pour sa famille. Auparavent, nous dormions aux nattes (umukaze). Actuellement, leur coopérative s’occupe de la production du maïs, des haricots et des légumes et commercialise les récoltes.  Leur marché d’écoulement est constitué par les boutiques de la commune Butezi.

Les défis persistent

Christine Ntahe, présidente de la Croix Rouge du Burundi se réjouit du fait que les avancées sont réelles, mais qu’il reste beaucoup à faire surtout pour les femmes rurales. Ces dernières font toujours face au défi de manque de renforcement des capacités sur les techniques agricoles et la gestion de l’environnement. Elle évoque aussi la problématique de la limitation des naissances. Le taux de natalité est encore élevé. « Il est difficile pour une femme rurale de se développer quand elle est toujours enceinte. Elle ne va pas avoir toutes les forces pour produire », explique Mme Ntahe. Des formations sur le planning familial sont nécessaires pour les femmes afin d’inverser inverser la tendance.

Virginie Niyizigama déplore aussi que la loi sur la succession n’est pas encore adoptée malgré des demandes incessantes. «Même si une femme achète d’une parcelle, le mari a tendance à s’en accaparer», indique la présidente de l’organisation Foi en Action. Un autre défi qui se pose au niveau de l’employabilité des femmes c’est que le nombre des femmes dans les instances de prise de décision restent encore très bas. Au niveau des parlementaires ou des ministres, les chiffres sont satisfaisants mais, sur d’autres niveaux, elles sont encore peu nombreuses. Elle donne l’exemple des administrateurs communaux où les femmes représentent 17%.

Le concubinage pose encore problème même si le gouvernement fait des efforts dans la lutte contre cette pratique rétrograde. «Tant qu’il n’y a pas l’informatisation au niveau de l’état-civil, ce problème va persister. Les hommes vont toujours épouser plusieurs femmes dans différents coins du pays.  Actuellement, il y a un homme qui épouse une femme à Bujumbura et une autre à Kayanza ou à Ngozi et cela impacte l’économie du ménage».

La présidente de Foi en Action demande un appui pour les femmes rurales, notamment en terres cultivables pour celles regroupées dans des coopératives.

A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.

éditorial

« Amstel Bright » inonde le marché

« Amstel Bright » inonde le marché

Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 654

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook

  • éditorial

    « Amstel Bright » inonde le marché

    « Amstel Bright » inonde le marché

    Après l’Amstel Beer disponible en formats 65 cl et 50 cl, voici le nouveau venu : l’Amstel Bright, présenté dans une même bouteille d’emballage, qui désaltère les gorges sèches des amateurs de la sainte mousse. Du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est du pays, dans une carence ennuyeuse de la première saveur (Amstel Beer), la deuxième saveur (Amstel Bright) n’arrive pas toujours à consoler les âmes assoiffées, selon certains consommateurs conservateurs.
  • Journal n° 654

  • Dossiers Pédagogiques