Education

Fermeture des écoles à programme congolais : Un avenir incertain pour les élèves

La ministre de l’Education, de la Formation Technique et Professionnelle, Dr Janvier Ndirahisha, a décidé de fermer les écoles à programme congolais « non reconnues » par l’ambassade de la RDC au Burundi. Elle a enjoint  le 6 novembre 2018 au directeur provincial de l’enseignement en mairie de Bujumbura de mettre en exécution cet ordre à l’encontre de douze écoles éparpillées dans les différents quartiers de la ville de Bujumbura

A l’une des écoles visées par la fermeture, les bureaux étaient ouverts, mais sans aucun élève dans les classes.

A notre passage à l’une des écoles frappées par cette mesure se trouvant dans la commune Mukaza, un silence de mort nous accueille. Des portes fermées, aucun signe de vie. Seule  la porte d’une salle qui sert de bureau au directeur est ouverte. Le  directeur, sous couvert d’anonymat, affirme ne pas connaître les mobiles de la mesure du ministère de tutelle de fermer son école. Lettres d’agrément à l’appui, il assure que son établissement est en ordre. « Nous avons l’autorisation de l’ambassade de la République Démocratique du Congo au Burundi», nous affirme-t-il.

Toutefois, la décision de la ministre Ndirahisha intervient à la suite de l’établissement par la même ambassade d’une liste des écoles irrégulières à programme congolais. Laquelle liste exclut une douzaine d’établissement parmi ceux qui doivent suivre le programme d’enseignement congolais.

Une mesure prise à base de contradictions selon les représentants de ces écoles

Un des responsables de ces écoles  pointe  l’existence de  contradiction dans la prise de position : « Je ne comprends pas pourquoi mon établissement figure sur la liste alors que j’ai  l’autorisation de fonctionnement délivrée par l’ambassadeur de la RDC au Burundi et que celui-ci le reprend sur la liste des écoles non reconnues par la même ambassade ». Selon ce responsable, le Chargé d’affaires à l’ambassade se serait probablement  trompé dans la confection de la liste transmise au ministre de l’Education. Sinon, assure-t-il, son établissement est en ordre.

Les autorités des établissements fermés fustigent une mesure prise à base de contradictions.

Des élèves qui ne savent pas à quel saint se vouer

Fabrice Niyitegeka, un des élèves qui ont été obligés d’écourter la formation suite à la fermeture de son établissement dit ne pas savoir ce qu’il va devenir, car la mesure est tombée au milieu du trimestre. Il lui  sera donc difficile de trouver une autre école qui pourra l’accueillir. Certains peuvent certes réussir à s’inscrire dans d’autres établissements. Cependant, il se posera un problème d’adaptation. Ils attendent la suite de leurs recours déposés auprès de l’ambassade.

La fermeture concerne 12 écoles, dont 8 se trouvent en commune Mukaza, 3 en commune Ntahangwa et une en commune Muha. Ce sont notamment l’école « La Solution » de Buyenzi, l’Ecole Polytechnique des Grands Lacs (EPGL) Nyakabiga, le lycée municipal de Buyenzi, le complexe scolaire solidarité Buyenzi Bassin II, le Lycée technique intercontinental de Jabe, l’Ecole Excellence Nyota Buterere et l’Ecole Excellence Complexe de Carama.

A propos de l'auteur

Bonaparte Sengabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques