Le 14 février, c’est la Saint-Valentin. Et au Burundais comme dans beaucoup d’autres pays du monde, à la Saint-Valentin, on fête les amoureux. Mais beaucoup ne voient pas du même œil la signification de cette fête.

Ce n’est pas tout le monde qui croit à la Saint Valentin. Certains avancent les raisons liées aux croyances religieuses tandis que d’autres trouvent que c’est une fête qui occasionne des dépenses inutiles.
Même si la plupart des Burundais considèrent la Saint-Valentin comme une fête purement commerciale, ils sont aussi nombreux à la célébrer. À grand renfort de fleurs, de chocolats, d’invitations au restaurant, de déclarations d’amour ou de petits cadeaux sexy. « J’aimerais que mon mari me fasse une surprise pour cette journée de la Saint Valentin comme on le voit dans les films », indique Amandine, une jeune femme rencontrée au centre-ville de Bujumbura. Elle explique que n’ayant pas d’argent pour préparer quelque chose de grandiose, elle doit acheter ne fût-ce qu’un petit cadeau. « Oui, c’est important la Saint Valentin…On doit la célébrer », dit-elle en riant.
Et si l’opinion des Burundais concernant cette fête est ambiguë, c’est peut-être parce que son origine demeure floue
Il y a d’abord ceux qui n’y croient pas
La légende dit que cette date (14 février) coïncide avec une autre date païenne qui était célébrée avant l’ère chrétienne et qui, lorsque le christianisme est devenu la religion officielle de l’empire romain, a été christianisée, maquillée. Ce qui dérange certains Chrétiens surtout ceux des églises évangéliques quant aux origines païennes de cette fête, mais surtout à leurs croyances de ne pas célébrer les saints ».
Pas que cela ! Via la Radio Télévision Isanganiro, l’évangéliste Alice Manisha va trop loin. « La Saint Valentin est un jour satanique où un grand nombre de personnes, aussi grands que petits s’adonnent à l’adultère, à la fornication… »
La Saint Valentin telle que présentée dans les médias est une invitation au dérèglement, à la débauche. Nous ne devrions pas nous y conformer, renchérit Thierry, un jeune qui vend les unités.
« C’est une fête commerciale avant tout »
Les autres personnes qui s’opposent à cette fête n’avancent pas les raisons liées aux croyances, mais celle de sa nature dépensière.
Maxime est un chef de famille qui n’adhère pas à la folie de cette fête comme il le dit. « Ce jour est tellement vulgarisé que c’est plus une fête commerciale qu’une fête de l’amour avec un grand A ». Pour lui, un couple qui s’aime le montre tous les jours ! Un seul jour ne peut pas suffire pour déclarer l’amour à son conjoint. Il serait superflu d’y consacrer une date convenue et fixe. « Pourquoi chacun n’aurait-il pas sa date particulière, symbole d’un amour unique ?», se demande-t-il.
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