Elevage

Fièvre de la vallée du Rift : Les vaccins attendus pour le mois d’août

Les vaccins contre l’épizootie de la fièvre de la vallée du Rift qui menace le Burundi depuis plus de 3 mois pourront être disponibles dès le mois d’août 2022. Les partenaires au développement du Burundi sont en train d’appuyer pour permettre l’acquisition de ces vaccins, selon la direction générale de l’élevage. Néanmoins, le Burundi connait une insuffisance de vétérinaires pouvant faire face aux éventuelles épizooties    

Depuis l’apparition des premiers cas de la fièvre de la vallée du Rift en avril, 966 vaches sont déjà infectées par cette maladie. Parmi elles, 413 sont déjà mortes. Sur 627 petits ruminants ayant manifesté les signes cliniques de cette maladie, 214 sont morts.  13 provinces sont déjà atteintes, a annoncé Serges Nkurunziza, directeur général de l’Elevage dans une conférence de presse animée, mercredi le 06 juillet 2022 sur la dérogation spéciale à la communauté islamique d’abattre les animaux pour la préparation de la fête d’IDIL ADHA. Cette dérogation a été accordée du fait que cette fête se célèbre avec des rites d’abattage d’animaux. Quelques conditions ont été exigées, notamment la collaboration avec les administratifs locaux et les techniciens vétérinaires dans la collecte et l’abattage des animaux. Ce dernier qui va se clôturer le 12 juillet 2022 doit se faire après l’inspection des animaux par les techniciens vétérinaires.

Serges Nkurunziza, directeur général de l’Elevage : « Le nombre de médecins vétérinaires n’est pas satisfaisant pour couvrir les besoins nationaux ».

Environ 2 millions USD d’appuis sont déjà promis

Pour contrer la propagation de cette maladie, plusieurs mesures ont été prises par le ministère en charge de l’élevage, notamment la mobilisation des fonds pour l’acquisition des vaccins. Serges Nkurunziza estime que les premiers vaccins vont être disponibles à partir du mois d’août 2022.  Il précise que les partenaires au développement sont en train d’appuyer le gouvernement pour l’acquisition des vaccins. Sur 8 millions de USD prévus, un montant de 1,8 millions USD est déjà promis par les organisations internationales dont 1, 2 millions USD promis par le FIDA, 500 mille USD par la FAO, 100 mille USD par le PAM et 5 millions de FBu par l’ONG Food For the Hungry. 

Le directeur général de l’élevage informe qu’au cours de ce mois de juillet, les services techniques vont se rendre sur terrain pour faire la cartographie des risques afin de bien orienter la campagne de vaccination prévue depuis l’arrivée des premiers vaccins. 

Quel est l’état des lieux des vétérinaires ?

Sans jamais donner les chiffres, le directeur de l’élevage précise que le nombre de médecins vétérinaires n’est pas satisfaisant pour couvrir les besoins nationaux ou faire face aux éventuelles épidémies. Et de clarifier d’abord : « Pour être vétérinaire, il faut faire la médecine vétérinaire ». Or, au Burundi, il n’existe pas une école supérieure pour les vétérinaires. Pour promouvoir la santé animale, M. Nkurunziza fait savoir que le ministère en charge de l’élevage recourt aux techniciens vétérinaires (para-professionnels vétérinaires). « Ce sont des cadres qui ont fait par exemple la zootechnie et qui sont présents dans chaque commune du pays ». Le ministère s’appuie également sur les agents communautaires de santé animale (ACSA) « présents sur toutes les collines du pays ». Ils aident à secourir les éleveurs en ce qui est des urgences en santé animale et  sont sous la responsabilité des techniciens vétérinaires zonaux et communaux. 

Bientôt une orientation

Le directeur général de l’élevage révèle que le gouvernement vient de faire une requête d’une note montrant l’état des lieux des médecins vétérinaires au Burundi, les médecins nécessaires pour couvrir les besoins sanitaires dans tout le pays, les formations nécessaires pour avoir dans le futur des médecins suffisants. « La note a été confectionnée et a été transmise à qui de droit. Dans les prochains jours, il y aura une orientation visant à rendre disponible les médecins dans notre pays », informe-t-il.

Le manque de médecins vétérinaires a des conséquences non négligeables sur prévention et la lutte contre les épidémies éventuelles survenant dans le secteur de l’élevage. Dans le cadre de la gestion intégrée de l’épizootie de la fièvre de la vallée du Rift, des formations multisectorielles ont été dispensées par les experts de l’Institut International de Recherche en Elevage de Nairobi (ILRI).

A propos de l'auteur

Bruce Habarugira.

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