Culture

Connaitre le passé pour mieux vivre le présent

 

Elève lycée Musinzira

Dans le cadre du festival du cinéma et de l’audiovisuel du Burundi (FESTICAB en sigle), un film « le Burundi de 1850 à 1962» du cinéaste Léonce Ngabo est tournée dans 60 établissements secondaires. Ce samedi 5 mai, c’était le tour du lycée Musinzira et de l’Ecole social de Gitega. Léonce Ngabo indique qu’à travers ce film, il veut inviter les élèves à faire une réflexion profonde sur les situations de crise et la discrimination qu’ils vivent pour construire un futur paisible.

 

Le film décrit l’histoire du Burundi de 1850 à 1962, cette période se divisant en trois parties, à savoir : la période précoloniale, la période coloniale et la période de l’indépendance. Dans l’ère coloniale, les élèves du lycée Musinzira ont décelé des points positifs comme la construction des routes, des écoles et des églises malgré la chicotte et des points négatifs comme la division ethnique. C’est cette dernière, précise ces élèves, qui a fait que les belges assoient la politique de diviser pour régner, martèlent-ils. Les élèves ont indiqué que si la population est divisée, la paix est entravée. D’après ces élèves, ce sont ces enseignements divisionnistes qui ont pérennisé les crises répétitives que vivent les Burundais. Ils affirment qu’à base de l’expérience du passé, ces élèves sont prêts à combattre le colonialisme sous toute sa forme.

 

La même activité s’est déroulée à l’Ecole Sociale de Gitega. Léonce Ngabo croit aux talents des élèves et aux informations qu’ils récoltent à gauche à droite. « Une fois ceux-ci exploités, ils vont contribuer au renforcement d’un développement durable », renchérit t-il. Ce cinéaste se réjouit des questions que posent ces élèves. Pour lui, que ce soit les tournées déjà effectuées dans 40 établissements secondaires et techniques à travers tout le pays de novembre et décembre derniers ou que ce soit dans une tournée qu’il effectue dans 60 établissements secondaires, il est heureux de voir l’enthousiasme des jeunes du cycle supérieur à travers leurs contributions et recommandations. Cela va améliorer le patriotisme des Burundais de part cette volonté de s’engager pour un avenir meilleur, assure-t-il.

 

Ce film étant tourné à l’endroit des jeunes élèves, ceux-ci demandent si la même chose est faite à l’endroit des décideurs politiques. A ces inquiétudes, M. Ngabo explique que le film étant déjà passé à la télévision nationale, il intéresse tout le monde sans distinction de statut social ou de culture. « Nous essayons de leur expliquer que le film que nous projetons est un film qui s’intéresse à toute la population burundaise, à toutes les couches sociales, à tous les niveaux politiques, culturels et autres ».

 

Le cinéaste fait savoir qu’après les élèves du secondaire, ce sera le tour des jeunes non scolarisés des milieux ruraux, mais aussi des différentes couches des pouvoirs politiques. Léonce Ngabo voudrait que les autorités apportent des réponses claires à cette jeunesse, précise-t-il.

 

Le film a déjà marqué des impacts

 

Le film a suscité beaucoup d’interrogations chez les élèves. Le cinéaste Léonce Ngabo en fait un commentaire. « Je ne dirLéonce Ngaboai pas que je suis déçu parce que les questions qu’ils posent font ressortir la curiosité, la volonté le souci de connaître exactement la réalité burundaise et ce qu’ils entendent dire dans les médias ou de ce qu’ils vivent autour d’eux.C’est aussi par rapport à la crise que nous vivons actuellement». Selon lui, c’est une occasion qui est offerte aux élèves de réfléchir, de discuter, de comprendre et de proposer des solutions. Toutefois, il se réjouit des recommandations qui ont formulées ces élèves, parmi lesquelles la manière de les aider à constituer des clubs de formation patriotique. Cela constitue, pour Léonce Ngabo, un succès de la tournée qu’il est en train d’effectuer. Le thème du FESTICAB de cette année est « le cinéma au service de la réconciliation ».

 

Signalons que la projection de ce film est rendue possible grâce à l’appui de la coopération suisse et le ministère de l’éducation.

A propos de l'auteur

Bonith Bigirindavyi.

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