
Clovis Manishimwe, chargé de la passation des marchés au FONIC : « les communes ne maîtrisent pas toutes les procédures et toute la technicité d’élaboration des projets ».
Le financement des projets de développement communaux par le FONIC accuse un retard. Cela se répercute sur la réalisation des objectifs que les communes se sont assignés. Les problèmes liés à la conception des projets et par la suite au traitement des dossiers sont certains des facteurs de ce retard. Telles sont les explications données par Clovis Manishimwe, chargé de la passation des marchés au FONIC lors d’une interview accordée à Burundi Eco ce mardi 26 juillet 2016 à Bujumbura
La loi communale prévoit à chaque commune un budget annuel de 500 millions de FBu pour des projets de développement. Certains administrateurs communaux s’inquiètent du retard enregistré dans le traitement des projets soumis au FONIC pour financement. M.Manishimwe explique que les communes ne maîtrisent pas toutes les procédures et toute la technicité d’élaboration des projets. Ce qui rend difficile le travail de traitement des dossiers par le FONIC pour pouvoir apprêter tous les documents à temps. D’autres problèmes évoqués par le chargé de la passation des marchés au FONIC sont liés à la conjoncture politico-économique du pays qui a retardé le processus. « Dernièrement on a soulevé le cas des communes qui ont dépassé les budgets dans leurs attributions de marchés. Cela a stoppé la procédure parce qu’à un certain moment on a pu suspendre la procédure pour vérifier s’il n’y aurait pas de cas de corruption ou de surestimation des projets mais pour l’instant la machine est en marche », fait savoir M. Manishimwe.
Des procédures à suivre
Le chargé de la passation des marchés au FONIC indique que les communes élaborent les dossiers d’avant projet qu’ils soumettent au FONIC pour analyse et financement. Une fois que ces projets répondent aux normes exigés, ajoute t-il, ils sont approuvés et par la suite une convention entre la commune et le FONIC est signée. Ainsi, un financement qui tient compte du budget du projet est transféré au compte de la commune. Après la signature, M. Manishimwe explique que la commune procède au lancement de l’appel d’offre. « Les appels d’offre respectent le code des marché publics. Au niveau du FONIC on fait un appui pour voir et suivre si la procédure de passation des marchés a été respecté depuis la proposition d’appel d’offre jusqu’à l’attribution des marchés ». Il rassure que les communes n’ont pas la technicité requise pour ce travail. Selon lui, cette institution essaie d’accompagner les communes en leur montrant ce qu’il faut faire, mais que tout le travail est revient à la commune.
La gestion n’incombe qu’à la commune
Pour certains administrateurs, une fois que le FONIC transfère ces fonds vers les communes, celui-ci n’intervient plus. « Quand il y a un attributeur qui a gagné le marché, c’est la commune qui règle la facture et non le FONIC parce qu’il n’y a pas d’entrepreneurs qui sont payés au niveau de notre institution ». Il explique qu’une fois que la commune a utilisé une partie du budget qu’on a accordé, elle produit des rapports des rapports techniques et financiers pour justifier les premiers financements afin qu’elle puisse bénéficier d’une autre tranche de financement.
Signalons que Clovis Manishimwe, chargé de la passation des marchés au FONIC intervient pour démentir les déclarations de certains administrateurs qui disent ne pas participer à la gestion des financements leur accordés par le FONIC.
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