Des recommandations comme la réhabilitation des infrastructures et des équipements modernes entre le Burundi et la République Démocratique du Congo (RDC), l’usage des documents simplifiés…ont été émises lors du forum d’affaires entre les secteurs privés du Burundi et de la RDC. C’était le 4 juillet 2023 à Bukavu en RDC. Celui-ci étant le premier pays de destination des produits burundais
Les secteurs privés burundais et congolais plaident pour l’assainissement fiscal, la digitalisation du commerce, la construction de la route Baraka-Uvira, l’instauration d’un système de convertibilité des monnaies…
Le forum d’affaires entre la Chambre Fédérale de Commerce et d’Industrie de la République du Burundi (CFCIB) et la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), chambre de commerce et syndicat patronal, groupement provincial du Sud Kivu du 4 juin 2023 a été sanctionné par une déclaration finale. Celle-ci a été signée par Olivier Suguru, président de la CFCIB et Joyeux Bahidika Mirindi, président du conseil provincial du Sud-Kivu.
Selon la déclaration, le commerce en général et le commerce transfrontalier en particulier s’est accru durant les quinze dernières années. Cela malgré la survenance de la pandémie de Covid-19. Ladite déclaration stipule que les secteurs privés burundais et congolais sont soucieux de consolider et de faciliter les échanges commerciaux. Cela dans le respect des standards modernes internationalement reconnus aux fins de promouvoir les affaires et les échanges commerciaux entre les opérateurs économiques des deux pays.
Des objections
La déclaration stipule une mise en place d’un comité paritaire chargé d’identifier et de résoudre les obstacles ou les barrières (tarifaires et non tarifaires) qui bloquent la fluidité des échanges commerciaux.
Parmi les recommandations figurent également la demande aux services étatiques d’accompagner les opérateurs économiques des deux pays dans l’élimination de ces barrières, de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes et le partenariat d’affaires entre les deux pays…
La déclaration convie à la conjugaison des efforts dans la perspective d’améliorer le climat des affaires en le rendant attractif et incitatif entre les deux pays.
Elle suggère de mener un plaidoyer auprès des autorités habilitées pour opérationnaliser le régime commercial simplifié, l’assainissement fiscal, la digitalisation du commerce, la construction de la route Baraka-Uvira, l’instauration d’un système de convertibilité des monnaies des deux pays…
La déclaration insiste aussi sur la construction ou la réhabilitation des infrastructures et des équipements modernes de communication entre les deux pays (routes, ponts, ports, postes frontaliers, éclairages publics, etc.) et l’usage des documents de voyage simplifié (ex : Jirani Mwema). Ce qui facilitera le commerce et permettra de travailler jusqu’à allonger les heures de travail.
Les secteurs privés burundais et congolais souhaitent l’obtention des facilités d’ouverture des comptes dans les banques du Burundi et dans les banques de Bukavu et Uvira. Cela sans oublier la mise en place d’un mécanisme d’échange d’informations de façon régulière, sur les opportunités d’affaires, les problèmes rencontrés ou tout autre défi.
Un marché important pour le pays
« La RDC reste le marché le plus dynamique et le plus important pour le Burundi », lit-on dans le rapport sur la compétitivité industrielle du Burundi de 2017.
D’après celui-ci, en 2015 par exemple, 64 % des exportations manufacturières du Burundi étaient destinées à la RDC. Ce qui place le Burundi dans une situation de dépendance vis-à-vis de ce pays. Toutefois, cela offre un grand marché pour le pays.
Et de renchérir : « Les exportations manufacturières du pays seraient réduites de plus de la moitié sans le marché de la RDC ». Cinq principaux produits sont exportés vers la RDC, à savoir : la farine de blé, le tabac transformé, les savons et détergents, les boissons alcoolisées ainsi que les produits à base de plastique.
La totalité de la farine de blé et la quasi-totalité des boissons alcoolisées, les produits à base de plastique, plus de la moitié du tabac transformé et les savons et détergents exportés par le Burundi sont destinés à la RDC.
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