Environnement

Gestion des déchets ménagers : Mairie de Bujumbura, va-t-elle gagner le pari ?

Depuis que les sociétés qui se sont chargées de collecter les déchets ménagers dans la municipalité de Bujumbura ont arrêté les travaux et que l’insalubrité règne en maître dans la plupart des quartiers de la capitale économique, la Mairie de Bujumbura veut inverser la tendance. Elle a pris la question en main. La plupart des citadins se demandent si elle va gagner le pari ? Wait and see!

La Mairie de Bujumbura prend en main les activités de collecte des déchets ménagers. Dans la commune Mukaza, c’est la société Burundi Cleaning Company (BCCO) qui exécute les travaux, indique Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune Mukaza. Selon lui, un grand problème dans la gestion des déchets ménagers réside au niveau du manque de décharge publique.  Celle de Mubone est pleine d’immondices. La société BCCO indique qu’elle n’a pas où les jeter quotidiennement, déplore Sindayihebura.

Cela est à l’ origine des malentendus entre les chefs de ménages et la société. La BCCO indique qu’elle ne parvient pas à collecter les déchets comme convenu. Par conséquent,  Sindayihebura fait savoir que les ménages refusent de payer les frais destinés à la collecte des déchets.

La plupart des citadins se demandent si la Mairie de Bujumbura va gagner le pari dans la gestion des déchets ménagers.

Quand les chefs de quartiers se voient confier la mission de réconciliateur

«Nous avons confié aux chefs de quartiers la mission de réconciliateur. Ils sont chargés de constater si les sociétés collectent les déchets ménagers comme convenu. De plus, ils vont veiller à ce que les ménages paient les frais destinés à la collecte des déchets ménagers», fait remarquer Sindayihebura.  Avec ce travail qui sera effectué par les chefs de quartiers, Sindayihebura espère que la problématique de la gestion des déchets ménagers en mairie de Bujumbura sera complètement résolue. D’après les informations recueillies dans certains quartiers de la commune Mukaza comme Rohero et Mutanga Nord, chaque parcelle paie 10 000 FBu par mois.   

Mise en place d’une décharge publique, la Mairie de Bujumbura s’en charge

Concernant le manque d’une décharge publique, cet administratif indique que la Mairie de Bujumbura est en train de travailler d’arrache-pied pour trouver un autre endroit pouvant accueillir les déchets ménagers. On a essayé de contacter le porte-parole de la Mairie de Bujumbura pour s’exprimer sur cela, mais en vain.   

Dans la commune Ntahangwa, la Mairie de Bujumbura en collaboration avec les administratifs à la base est à l’œuvre dans la collecte des déchets ménagers. Selon  Hussein Munyonge, chef du quartier VI à Mutakura, les activités sont en cours dans la zone Cibitoke depuis le mois de janvier 2021 dans l’objectif de rendre propre la ville de Bujumbura. Dans la zone Cibitoke par exemple, la société chargée d’exécuter les travaux de collecte des déchets ménagers est dénommée « Gestion des immondices Cibitoke». Selon Munyonge, on s’est convenu qu’on va procéder à la collecte des déchets ménagers deux fois par mois. Et cet administratif de tranquilliser les habitants qui hésitent à payer les frais destinés à la collecte des déchets du fait qu’ils pensent que la Mairie ne sera pas à la hauteur de sa mission. «J’organise de temps en temps des réunions à l’endroit de la population pour débattre sur la thématique liée à  la gestion des déchets ménagers dans notre quartier», fait remarquer Munyonge.

La collecte des déchets ménagers reste une problématique

Dans la commune Muha, on n’a pas trouvé d’un administratif pour s’exprimer sur comment la collecte des déchets est organisée. Seulement, certains habitants de cette commune indiquent qu’ils n’ont pas encore vu les sociétés de collecte de déchets ménagers de la Mairie de Bujumbura qui s’y rendent pour les collecter.

Selon Jeanne Ntagahoraho, habitant la zone kanyosha, ce sont les particuliers qui s’improvisent dans la collecte des déchets ménagers moyennant une certaine rémunération. Selon Michel Ciza, un autre habitant de Kanyosha, on les jette dans les caniveaux pour être emportés par les eaux de pluie, surtout quand il pleut. Nonobstant, dans le quartier Nyabugete, les habitants qui se sont entretenus avec Burundi Eco font savoir qu’il y a une société qui collecte les déchets ménagers.  Chaque parcelle paie 10 000 FBu par mois. C’est de même dans presque tous les quartiers de la municipalité de Bujumbura. Malgré cette implication de la Mairie de Bujumbura, la collecte des déchets ménagers reste une situation préoccupante. Les habitants des quartiers riverains  des rivières qui traversent la ville de Bujumbura les jettent dans les rivières pour être emportés par les eaux. Pour les autres quartiers, on les jette dans les caniveaux ou dans des dépotoirs sauvages.    

Notons que la Mairie de Bujumbura prend la question de la collecte des déchets ménagers en main au moment où il y a presqu’une année que les sociétés qui s’y étaient déjà engagées ont échoués dans l’accomplissement de cette mission. La cause majeure était le manque de la décharge publique. La plupart des citadins se demandent si la Mairie de Bujumbura parviendra à gagner le pari.

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques