Développement

Giteranyi -Muyinga : L’année scolaire 2024-2025 s’annonce sous de bons auspices

L’année scolaire 2024-2025 s’annonce prometteuse pour les élèves des écoles fondamentales de Ngomo, Kabira, Kagugo et Karugunda situées dans la commune de Giteranyi, en province de Muyinga. Ces établissements ont été dotés des nouvelles infrastructures dans la suite des travaux connexes au projet Rusumo, exécuté par le Nelsap. Selon les administratifs communaux, cette modernité ouvrira de nouveaux horizons à l’éducation dans cette commune.

L’école fondamentale de Ngomo vient d’être dotée de nouveaux locaux flambants neufs.

Dans la matinée du 22 juillet 2024 nous arrivons à l’Ecofo Ngomo, dans la commune de Giteranyi de la Province de Muyinga. L’école vient d’être dotée de nouveaux locaux flambants neufs. Comme l’a expliqué Epimaque Murengerantwari, coordinateur de Local Area Development Program (LADP), ces infrastructures ont été construites dans le cadre d’ un projet du gouvernement financé par la Banque Mondiale via le Nile Equatorial Lakes Subsidiary Action Program (NELSAP), dans la suite des travaux connexes au projet Rusumo.

9 salles de classes, un réfectoire, un bureau pour les professeurs, des toilettes, etc. ont été construits à cet établissement. Comme l’a précisé M. Murengerantwari, ces locaux seront équipés de bancs pupitres, de bancs et de tables pour le réfectoire, des imprimantes, des ordinateurs, des photocopieuses qui seront alimentés par les plaques solaires. Le coût de construction s’élève à plus de 360millions de FBu et ces équipements ont une valeur d’environ 70 millions de FBu.

Un projet qui vient à point nommé

A côté de ces nouvelles constructions, se trouve un autre vieux bâtiment, en briques adobes. Ce sont les vieux locaux de cet établissement. Celui-ci a été construit par la population de cette localité lors des travaux communautaires, il y a de cela une dizaine d’années. Il comprend 4 salles de classe et un stock.

Nous entrons dans la première salle de classe. 17 bancs pupitres en mauvais état, pleins de poussière, (car cette salle n’est pas cimentée), servent de sièges pour les élèves. Au-devant, on peut voir des voyelles écrites sur les briques adobes, d’autres sur une planche mise en place pour compléter un morceau de tableau noir suspendu sur la charpente de cette salle de classe.

Alexis Niyiragira est un enseignant responsable à cette école. Il enseigne là-bas depuis bientôt 13 ans. Il nous raconte ce qu’ils ont eu à endurer avant la construction de nouveaux locaux. « Vous pouvez voir vous-même l’état dans lequel se trouvent ces anciens locaux », dit-il. Au cours de l’année scolaire écoulée, cet établissement comptait 376 élèves répartis dans 4 salles de classes. La première année en avait 164, la 2 ème année comptait 121 et 91 en 5ème année. Ceux de la 3eme année et de la 4 eme année, avaient été délocalisés vers une autre école. Ils asseyaient parfois jusqu’à 5 par pupitre.

Comme le dit cet enseignant, pour y faire face, ils n’avaient pas d’autre choix que celui de les mettre en double vacations. Et cela avait un inconvénient aux apprenants qui suivaient les cours après-midi. Ces derniers ne pouvaient pas bien suivre les cours car la plupart venaient à l’école ventre creux à cause de la misère dans laquelle vivent leurs familles. Cette incommodité affectait ainsi leur degré de réussite. Le désintéressement faisait qu’il y ait beaucoup de cas d’abandons à cette école. D’ailleurs, plus d’une cinquantaine d’élèves ont abandonné l’école au cours de l’année scolaire précédente.

Les bénéficiaires s’émerveillent

Niyibigira se dit très heureux de la construction de ces infrastructures. Il est confiant que cela permettra aux professeurs de travailler dans de bonnes conditions. « Pour tenir une réunion des enseignants, nous nous réunissions sous un arbre ici dans la cour, car il n’y avait pas de salle pour les professeurs », se souvient-il.

En cas de pluie, les enseignants étaient obligés de renvoyer les élèves à la maison de peur que ces écoles ne s’écroulent sur eux.

En ce qui est de l’augmentation du taux de scolarisation, cet enseignant dit que cette modernisation a déjà porté ses fruits, car jusqu’à ce jour plus de 156 nouveaux élèves s’étaient déjà fait inscrire en première année. Joselyne Manirambona, habitant cette colline de Ngomo dit que ces anciennes infrastructures présentaient aussi un danger pour la vie des apprenants. « Les parents avaient peur qu’un jour ces infrastructures s’écroulent sur les élèves », dit-elle.

Ce n’est pas Léonard Habonimana, un administratif à la base sur cette colline qui va dire le contraire. Selon lui, en cas de pluie, les enseignants étaient obligés de renvoyer les élèves à la maison de peur que ces écoles ne s’écroulent sur eux. Ce qui n’était pas sans conséquences néfastes sur leur degré de réussite, car ils perdaient beaucoup de temps ainsi.

Mme Floride Nduwayezu, administrateur de la commune Giteranyi, remercie ces partenaires au développement pour les projets importants exécutés dans cette commune. « Nous avons beaucoup d’enfants en âge d’être scolarisé mais on n’avait pas assez d’écoles. Nous espérons qu’avec la construction de nouveaux locaux, le taux de scolarisation va augmenter. Elle ajoute qu’il est prévu des réunions de sensibilisations des usagers de ces infrastructures publiques en vue d’en prendre soin.

Signalons que dans le cadre des projets des travaux connexes au projet de Rusumo, d’autres écoles fondamentales ont été construites et équipées dans cette commune de Giteranyi. On citerait entre autres l’Ecofo Ngomo, Ecofo Kabira,Ecofo Kagugo et Ecofo Karugunda.

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Florence Inyabuntu.

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