Société

Il faut une vérité où tout le monde se retrouve

La question de la recherche de la vérité est complexe en soi. Cette complexité est accrue si on considère par exemple les expériences des autres pays comme l’Afrique du Sud du fait aussi qu’il existe plusieurs aspects de la vérité : la vérité factuelle, la vérité subjective, la vérité narrative, judiciaire ou encore sociale

En l’absence de vérité, les nouvelles générations parlent de ceux que leurs familles ont vécu avec la charge émotionnelle avec laquelle elles l’ont reçu.

 

La vérité plurielle suppose que les victimes prises individuellement et les différents groupes sociaux touchés par le conflit arrivent à l’acceptation que d’autres catégories ont également souffert, explique Rickie Nelly Ndagano, chercheuse en justice transitionnelle. 

Pour les institutions et les commissions qui aident à la recherche de la vérité, il faut qu’ils soient suffisamment ouverts pour accepter l’intégration des vues diverses, de récits et narrations divers de différentes catégories de victimes majoritaire pour arriver à une vérité inclusive et sociale dans laquelle se retrouverait le plus grand nombre d’individus touchés par les conflits qu’a traversé le Burundi et ainsi arriver à la construction d’une paix durable.

Cette chercheuse explique que cela suppose qu’il y ait un dialogue entre différends catégories de victimes, y compris au niveau des communautés à la base afin de donner une chance aux différents récits de voir le jour et d’interagir

Au Burundi, nous n’en sommes pas encore là. Nous sommes dans un processus de recherche de la vérité, confirme-t-elle.

Le refus de l’histoire de l’autre n’est pas délibéré

Je ne crois pas que les groupes refusent délibérément l’existence d’autres récits. Cela est le résultat de l’ignorance, du manque d’information et du manque de cadre de discussion entre les victimes issues de différentes catégories socio-culturelles

Il faut garder à l’esprit qu’aujourd’hui ce sont les jeunes générations qui parlent des conflits passés. Et, en l’absence de vérité, ces nouvelles générations parlent des conflits que leurs familles ont vécu avec la charge émotionnelle avec laquelle elles l’ont reçu.

« Je n’ignore pas non plus qu’il puisse exister des intérêts partisans ou politiques qui pourront interférer avec l’acceptation des récits multiples », ajoute-t-elle.

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A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

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éditorial

Sans transparence, pas de confiance

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Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

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