Le business en ligne telle que la vente des cryptomonnaies n’est pas réglementé et échappe à la vigilance de l’administration et de la Banque centrale. Aujourd’hui, c’est le business autour de l’échangeur Berry qui est sur toutes les lèvres et beaucoup de personnes craignent d’y perdre leurs fonds

Au Burundi, le commerce des cryptomonnaies n’est pas réglementé.
Le business en ligne ou le commerce des cryptomonnaies est aujourd’hui en vogue. Pour le moment, c’est l’échangeur des cryptomonnaies Berry qui attire beaucoup d’investisseurs soucieux de faire le trading dans le but de maximiser leurs gains. L’intégration de cette plateforme n’est pas gratuite. Une personne désirant faire ce business doit payer une mise d’au minimum 50 USD. Pour ce faire, pas mal de personnes y placent des actifs importants même des milliers de dollars. Malgré tout, rien ne garantit la longévité de Berry. Les membres de cette plateforme ne savent pas jusqu’à quand elle sera opérationnelle. Ils ne savent pas également à qui s’adresser en cas de perte de fonds.
De surcroît, aujourd’hui, les utilisateurs de Berry ne peuvent pas retirer leurs fonds, car la fonctionnalité de retrait a été bloquée depuis plusieurs jours. Ce qui inquiète beaucoup les personnes qui y ont placé leur argent. Elles craignent une perte éventuelle de leurs fonds. Est-ce une arnaque ? Constitue-t-il le début de la fin de Berry ? Est-ce la fermeture de cette plateforme qui est en cours ? Ce sont autant de questions sans réponses. Ces inquiétudes sont d’ailleurs fondées étant donné que dans le passé le business en ligne, notamment Crowd One a fait perdre les « businessmen » qui y ont investi. « Je ne comprends pas pourquoi une personne dépose facilement l’argent sur la plateforme Berry 24h/24 alors que le retrait des fonds est suspendu. C’est un paradoxe ou bien la fin de Berry serait-elle imminente ? », s’inquiète un jeune homme dans un groupe Whatsapp qui réunit les utilisateurs de Berry. D’autres personnes se tranquillisent en arguant que « qui ne risque rien n’a rien ». Pour elles, si le business de Berry réussit, tant mieux ; en cas contraire, la vie continuera son cours comme d’habitude. Concrètement, elles sont prêtes à toutes les éventualités.
Les cryptomonnaies ne sont pas réglementés
Les cryptomonnaies existent sans toutefois qu’il y ait un cadre légal pour les réglementer ou du moins une autorisation préalable de la Banque centrale. Cela a été dit par Faustin Ndikumana, directeur national de l’Ong Parole et Action pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités (PARCEM) dans une interview accordée à la radio Bonesha FM. Pour lui, les personnes qui ont investi dans les cryptomonnaies devraient cesser à temps parce que c’est un chemin qui n’aboutit pas. On ne peut pas investir dans un secteur qui n’a pas de cadre légal qui le régit. En plus, il faut sensibiliser les administratifs ou renforcer leurs capacités parce que les gens continuent à perdre l’argent dans les cryptomonnaies au vu et au su de l’administration.
Malgré tout, la Banque de la République du Burundi (BRB) met souvent en garde les personnes qui s’adonnent au commerce des cryptomonnaies. Même aujourd’hui, elle continue à conscientiser la population burundaise sur les risques liés à l’utilisation des cryptomonnaies.
« Les monnaies virtuelles ou cryptomonnaies ne sont pas réglementées et ne sont émises ou garanties par aucun gouvernement ou Banque centrale. Ces monnaies n’ont pas de cours légal sur le territoire du Burundi », lit-on sur le site internet officiel de la BRB. En plus, les monnaies virtuelles s’échangent sur des plateformes en ligne non réglementées dans le monde entier et leurs valeurs sont très volatiles. Ce qui entraîne des opérations de nature spéculative qui exposent les utilisateurs des monnaies virtuelles à des pertes potentielles sans aucune possibilité de recours légale dans l’éventualité d’un effondrement de leur valeur ou en cas de fermeture de ces plateformes d’échange de cryptomonnaies.
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