Education

Irrégularité dans le processus de recrutement des enseignants : Les directions communales et provinciales sont impliquées

François Havyarimana, ministre ayant l’éducation dans ses attributions a révélé que les directeurs communaux et provinciaux de l’enseignement figurent parmi les auteurs des irrégularités qui avaient été   observées dans le processus de recrutement des enseignants l’année dernière. La semaine dernière, Il a mis en garde à ceux tenterons de frauder dans le recrutement des enseignants de la prochaine année scolaire.

Selon François Havyarimana ministre ayant l’éducation dans ses attributions, les irrégularités qui se sont observées dans le processus de recrutement du personnel enseignant l’année passée ont été causés par les directeurs communaux et provinciaux et les cadres de la direction des ressources humaines du ministère.

Le ministre de l’Education Nationale et de la recherche scientifique François Havyarimana a révèlé que les directeurs communaux et provinciaux de l’enseignement étaient les auteurs des irrégularités qui avaient été   observées dans le processus de recrutement des enseignants l’année écoulée.  « L’année passée, il était prévu d’engager 2912 enseignants au premier tour, hormis les remplaçants. Les commissions d’affectations signées devaient correspondre à ce nombre, malheureusement j’ai signé environs 10 000 commissions d’affectations   et je continue de signer d’autres pour corriger les erreurs commises au mois d’août dernier » s’est lamenté le ministre Havyarimana à l’occasion une réunion avec les cadres de ce ministère et les directeurs provinciaux organisée le 25 juillet 2024 en province Gitega.

Le ministre Havyarimana a indiqué qu’il est incompréhensible comment les directeurs communaux et provinciaux de l’enseignement ont échoué à se conformer aux listes candidats qui ont passé le test de recrutement et leurs notes correspondantes dans la détermination des noms des candidats retenus.

« Je ne comprends pas comment on m’a donné les noms de certains candidats dont la note obtenue est assez inférieure par rapport à d’autres afin que je puisse signer leurs commissions d’affectation en ignorant les candidats qui ont obtenu une note supérieure », a-t-il regretté. Et d’ajouter que beaucoup de spéculations s’observent au niveau communal car, c’est à ce niveau que le test de recrutement se tienne.

Un recrutement qui a causé des ennuis

Le processus de recrutement de l’année écoulée à cause   des ennuis. Le ministre lui –même a affirmé qu’il a dû suspendre certains commissions d’affectations signées à cause de spéculations remarquées. De l’autre côté, les candidats qui ont passé le test de recrutement se sont montrés insatisfaites par les critères d’élimination qui privilégiaient les vacataires et les bénévoles et les candidats de l’ethnie Twa. Ce processus de recrutement a même suscité des inquiétudes chez certains représentants du peuple comme quoi il ne pouvait pas répondre aux besoins du système éducatif burundais qui vise un enseignement de qualité.

D’autres candidats se sont lamentés d’avoir repasser à mainte reprises le test et ont proposé qu’il fallait qu’il y a des reformes dans le processus de recrutement.

Une réforme pour laver le linge sale

Pour éviter ces spéculations mais aussi pour réduire le coût de passation du test de recrutement des enseignants, le Ministre Havyarimana a informé le public qu’il n’y aura pas un test de recrutement cette année. Ainsi, il a recommandé tous les directeurs communaux d’afficher tous les listes des candidats qui ont passé le test de l’année passée. « Les directeurs communaux récalcitrants qui ne répondront pas à cet appel seront limogés le jour même que je constaterai qu’ils n’ont pas affiché cette liste », a -t- il déclaré

Il a aussi précisé que les enseignants qui seront être recrutés pour l’année scolaire 2024-2025, seront retenu parmi les candidats au test de recrutement de l’année passée. Toutefois, il a tenu souligner que sur les listes où tous les candidats ont été embauchés alors qu’il y a un besoin, il sera nécessaire de donner un autre test de recrutement. Cette proposition sera appliquée les profils dont les candidats n’ont pas passé un test l’année dernière alors qu’il y a un besoin actuellement.

Le ministre Havyarimana a interpellé les directeurs d’être vigilants car, « cette fois-ci, a –t-il indiqué, il y aura des sanctions pour quelqu’un qui affichera un comportement frauduleux »

Un personnel de qualité émane d’un test de recrutement objectif

Les demandeurs d’emplois qui ont fait la formation des formateurs se sont réjouis d’attendre cette décision du ministère de l’éducation nationale et de la  recherche scientifique.

M.N, est un des candidats qui a fait le test de recrutement pour le profil de Français l’année dernière en Municipalité de Bujumbura regrette d’avoir passé trois fois ce test sans être retenu. Cependant, il indique qu’il y a ceux qui avaient une note inférieure à lui mais qui ont été retenu grâce aux  les critères privilégiant les bénévoles, les vacataires et les candidats issus de l’ethnie Twa.  Selon lui, la mise en application de cette décision de retenir les meilleurs candidats pourrait améliorer la qualité de l’enseignement,

Ces derniers jours, beaucoup de gens ont fustigé le système éducatif burundais. Certains estiment le manque des équipements didactiques et des infrastructures contribue énormément à l’échec de ce système. Pour d’autres, l’absence d’un personnel de qualité vient pour empirer la situation.

 

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A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

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