Santé

Journée Mondiale de la Sage-Femme : ABUSAFE, pour zéro décès maternel et infantile

Depuis plus de 15 ans, le 5 mai de chaque année est dédiée à la Journée Mondiale de la Sage-Femme. Au  Burundi, cette journée a été célébrée  le 11 mai 2018 par les sage- femmes  réunis au sein de l’ABUSAFE (Association Burundaise des Sages-Femmes d’Etat). Cette journée a été  l’occasion de découvrir ce métier de « donneuse de vie », de rendre hommage aux femmes (et aux hommes!) qui le pratiquent et de les amener à être des prestataires d’excellence

La célébration de cette journée était une occasion pour les sages femmes burundaises de s’autocritiquer et de prendre des mesures qui pourraient rendre leur métier plus noble.

Cette profession qui  comporte de multiples facettes est encore trop méconnue du grand public. D’après Bernadette Nkanira, présidente de l’ABUSAFE, la visibilité du métier de sage-femme pourrait contribuer au changement de mentalité et montrer leur importance dans de la société.

Cette journée est célébrée au moment où le Burundi enregistre un ratio de mortalité neonatale de 392 décès sur 100 000 naissances vivantes (Enquête Démographique et de Santé 2016). C’est le ratio  parmi les plus élevés en Afrique.

Un moteur à la réduction de la mortalité

Dans son exposé, Dr Juma Ndereye, médecin-directeur du PNSR dans son exposé a montré que le taux d’accouchement dans les milieux sanitaires au Burundi est plutôt louable, mais qu’un fait  très important inquiète plus d’un, à savoir la mortalité intrahospitalière qui reste très élevée. Pour  Dr Ndereye, la sage-femme peut contribuer d’une manière considérable à la réduction des décès maternels évitables.

Selon l’UNICEF, une sage-femme formée vient en aide à 500 femmes et leurs bébés et 30% des risques liés à la grossesse et à l’accouchement pourraient être évités.

Il n’y a pas de pénurie de ressources humaines

Toutes les personnes qui ont pris la parole ont affirmé qu’il n’y a pas de pénurie de ressources humaines  en sage-femme. Il a été constaté que plutôt les 2/3 sont au chômage.

La présidente de l’ABUSAFE se désole du fait que les autorités compétentes dans le recrutement ne donnent pas l’importance voulue ou du moins ne reconnaissent pas le rôle de la sage-femme. Elle dit que par exemple  sur 10 recrutés au sein du personnel de santé, il y a une sage-femme ou pas.

Elle dit que même si une enquête n’est pas encore menée sujet ce  jusqu’à présent, il a été constaté que la mortalité maternelle et infantile a diminué dans les hôpitaux et les centres et de santé qui disposent d’une sage-femme que chez ceux qui n’en ont pas.

Des recommandations et des suggestions

La célébration de cette journée était une occasion pour les sages-femmes de s’autocritiquer et de prendre des mesures qui pourraient rendre leur métier plus noble et digne de nom.

Parmi les recommandations formulées, il y a la création d’un organe régulateur du métier. Au Burundi, il y a 7 institutions qui forment les sages femmes. L’organe viendra pour contrôler ces institutions afin qu’elles dispensent une formation de qualité.

Les sages-femmes qui ont participé au débat ont demandé qu’il y ait une bonne collaboration avec les autres acteurs sanitaires pour que le combat soit mené en synergie.

Signalons que le thème de cette année est : « sages-femmes, ouvrons la voie avec la qualité des soins ».Ce thème est important dans la mesure où il met en exergue le rôle vital que jouent les sages-femmes, non seulement en veillant à ce que les mères et leurs nouveau- nés traversent la période de la grossesse et de l’accouchement en toute sécurité, mais aussi en leur prodiguant des soins de maternité respectueux et bien dotés en ressources, qui peuvent favoriser la santé et le bien-être tout au long de la vie, au-delà du continuum de l’accouchement. «  La sage-femme est une infirmière  par excellence », fait savoir Mme Nkanira. Notons également que, l’ABUSAFE  a saisi l’occasion pour présenter son plan stratégique 2018-2020.

La journée a été clôturée par une visite à la maternité de l’hôpital Prince Régent Charles où, les plus démunies des mères qui ont accouchées ont reçu quelques biens alimentaires vitaux.

A propos de l'auteur

Dona Fabiola Ruzagiriza.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur.
La rédaction se réserve le droit de ne pas publier les commentaires enfreignant ces règles et les règles de bonne conduite.



éditorial

Sans transparence, pas de confiance

Sans transparence, pas de confiance

Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

    Abonnez-vous à notre bulletin

    Journal n° 657

    Dossiers Pédagogiques

    Facebook


  • éditorial

    Sans transparence, pas de confiance

    Sans transparence, pas de confiance

    Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »
  • Journal n° 657

  • Dossiers Pédagogiques