Société

Une journée symbolique, mais les droits de la femme se perpétuent

Ce lundi 8 mars 2021, la capitale économique vivait un évènement très riche en couleur. A cette occasion, pas mal d’organisations, associations, entreprises, etc. ont organisé des festivités. C’est dans cette ambiance plutôt électrique que les femmes de l’imprimerie Hope Design et du journal Burundi Eco ont célébré la journée internationale dédiée à la femme sous le slogan : «Umukenyezi Yuhabwe» qui veut dire respect aux femmes

Le 8 mars de chaque année, le monde entier célèbre la journée internationale des droits de la femme. Les débits de boissons étaient pleins à craquer. Les femmes avaient répondu massivement au rendez-vous. C’est notre journée, ça se fête !, raisonnent les voix des femmes émerveillées.

L’imprimerie Hope Design et le journal Burundi Eco ne loupent pas cet évènement. Pour ce faire, un diner a été préparé pour les femmes qui y prestent. Dans son mot liminaire, la responsable des ressources humaines, Mme Félicité Nzopfamanibishatse a félicité ses consœurs qui ont eu la chance de fréquenter l’école.

La fierté d’être femme ne se limite pas au 8 mars. La question relative aux droits de la femme doit être ancrée dans la vie quotidienne des femmes et des hommes.

Des milliers de femmes rurales vivent encore dans la terreur

Pour lui, les femmes instruites maîtrisent au mieux l’origine du 8 mars. Les femmes se sont sacrifiées pour défendre leurs droits dont la réduction des heures de travail et l’augmentation du salaire. La femme ne pouvait pas prendre la parole en public ou occuper des postes de responsabilité, mais actuellement, les temps sont révolus. On devrait se féliciter des progrès réalisés en matière de promotion de la femme, martèle-t-elle.

Cependant il existe des revendications tant au Burundi qu’en Afrique. Il s’agit de plaider pour la grande majorité des femmes rurales qui vivent encore le calvaire. Certaines femmes subissent encore des violences de toutes sortes. Sinon au niveau de la mise en application des textes internationaux ratifiés par notre pays, la loi ne dégrade pas la femme comparativement aux droits réservés aux hommes. Le Code du travail est clair et net en matière de respect des conditions de la femme en milieu de travail. Il ne reste aux employeurs d’appliquer à la lettre ledit code. Il reste du chemin à faire pour que les femmes aient les mêmes chances de promotion, et de représentativité dans les instances de prise de décision, regrette-t-elle.

Pourquoi célébrer le 8 mars ?

Au-delà des festivités marquant cette journée, les femmes se rencontrent chaque année le 8 mars pour montrer au monde qu’elles existent encore. C’est également pour prouver que les femmes peuvent réaliser des exploits au même titre que les hommes et pourquoi pas les surpasser ! A l’occasion de cette journée, les femmes font des marches manifestations ou recourent à d’autres voies légales pour faire attendre leurs voix, leurs doléances. D’où l’organisation de ces cérémonies au profit des employées de Hope Design et Burundi Eco. Dans ces deux entreprises, l’étape déjà franchie en matière de promotion des droits de la femme est satisfaisante. « Nous saluons les efforts consentis en ce sens. Les femmes jouissent pleinement de leurs droits tels que définis au niveau du code du travail, laisse entendre Mme Nzopfimanibishatse. De plus, aucune femme n’a été discriminée ou sanctionnée en considération son genre, témoigne-t-elle.

Elle souligne qu’il n’y a pas de droits de la femme sans l’accompagnement et la compréhension de l’homme. L’égalité des genres et les autres droits resteront une utopie tant que les hommes ne seront pas conscientisés sur ces aspects. Il revient également aux pouvoirs publics de promouvoir les droits de la femme. Il en est de même dans les entreprises mais aussi dans les ménages. La responsable des ressources humaines plaide pour plus de responsabilisation des femmes dans les entreprises susmentionnées. D’ailleurs, ce n’est pas une infraction d’octroyer aux femmes d’autres avantages en plus des avantages sociaux prescrits au niveau de la loi. Elle rappelle que la fierté d’être femme ne se limite pas au 8 mars, c’est plutôt une journée symbolique, mais la question relative aux droits de la femme doit être ancrée dans la vie quotidienne des femmes et des hommes.

Sans les femmes, pas de développement durable

Même si la bible dit que la femme a été créée à partir de l’homme. Cela ne devrait pas dire qu’elle ne doit pas rester aux côtés de l’homme, nuance Jean Claude Porona, président du conseil d’administration de l’imprimerie Hope Design. Il fait savoir que les femmes jouent un grand rôle dans la vie familiale, mais aussi au niveau du pays dans son ensemble. De surcroît, les femmes sont plus nombreuses que les hommes. Dans ces conditions, il serait absurde de reléguer aux oubliettes cette catégorie de la population dans les projets de développement harmonieux et durable, renchérit-il. « On ne peut pas aspirer à un développement sans intégrer cette catégorie qui constitue plus de la moitié de la population burundaise. Il encourage les femmes à poursuivre leur combat pour préserver leurs droits ». Ceux-ci seront matérialisés par des actes concrets. De même, les femmes doivent élire et se faire élire au lieu de se désengager de la chose politique. C’est par cette voie que leur voix sera entendue conclut-il.

Au niveau national les cérémonies marquant la célébration de la Journée Internationale de la Femme se sont déroulées dans la capitale politique Gitega sous le thème : « Le leadership féminin, source du développement inclusif ». La journée du 8 mars c’est bien plus que des cérémonies, c’est une bonne occasion pour les femmes de méditer sur leur rôle, leur contribution dans le développement de la famille, de la communauté et du pays et d’adopter ensemble les meilleurs moyens de renforcer leur impact », a déclaré Evariste Ndayishimiye, Président de la République du Burundi. A la même occasion, les champions dans la défense des droits de la femme et les femmes qui se sont démarquées dans leurs activités de tous les jours ont été primés. Ainsi, 18 personnes dont un homme ont reçu des prix de la part du numéro 1 burundais.

A propos de l'auteur

Benjamin Kuriyo.

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