Actualité Régionale

Kenya : Les services portuaires réaffectés à Mombassa

Le président kenyan William Ruto vient de signer un décret qui réaffecte les services portuaires au port de Mombasa. Ces derniers prestaient  essentiellement au port sec de Naivasha et au dépôt de conteneurs de Nairobi Embakasi. Cette décision risque de ne pas plaire à la Chine  et à l’Ouganda. Analyse    

L’Ouganda dépend essentiellement du port intérieur de Naivasha qui fournit un enregistrement des flux de marchandises vers l’Ouganda contrairement à l’époque où les services étaient effectués à Mombasa.

La Chine, d’autre part, sentira le bord du mouvement. En effet, lorsque les marchandises sont expédiées de Mombasa, cela se fait par le chemin de fer à écartement standard qui est actuellement exploité par le gouvernement chinois dans le but de se faire rembourser la dette.

Le paiement de la dette doublera au cours de cet exercice après l’augmentation du paiement de l’argent à l’Exim bank of China qui a financé le Kenya à hauteur de 3,6 milliards USD. Ce qui équivaut à 90% des fonds utilisés pour construire le chemin de fer SGR de Nairobi à Mombassa.

La décision du Kenya intervient alors que la Tanzanie multiplie les efforts pour connecter son port de Dar es Salam à d’autres pays d’Afrique de l’Est via le corridor central.

Une créance de 800 millions USD envers la Chine 

Selon les données présentées au parlement national et au fonds de projet du Kenya, le remboursement de la dette de la Chine devrait atteindre 800 millions USD au cours du prochain exercice. Cela se traduira par plus du double des 351 millions USD prévus au budget pour cet exercice.

La décision d’exiger le retour des services portuaires à Mombasa signifie également que la région et les pays d’Afrique de l’Est seront touchés. L’ancien président Uhuru Kenyatta avait donné un brevet aux pays d’Afrique de l’Est que sont le Burundi, le Rwanda, la République Démocratique du Congo, l’Ouganda et le Soudan du Sud pour établir leurs ports secs à Naivasha qui dépendent de ce port sec pour faire des affaires.

Selon Simon Sang, qui est le secrétaire général du syndicat des travailleurs portuaires, l’action du président Ruto va faire que les affaires des pays qui ont investi dans le port sec de Naivasha seront mauvaises.

«Cela signifie que l’investissement dans le port sec de Naivasha par lequel transitent deux millions de tonnes de marchandises par an, sera hypothéqué», a déclaré Sang.

Une aubaine pour la Tanzanie 

La décision du Kenya intervient alors que la Tanzanie multiplie les efforts pour connecter son port de Dar es Salam à d’autres pays d’Afrique de l’Est via le corridor central. Tout cela pour accélérer le remboursement de la dette.

En outre, parmi les efforts de la Tanzanie pour attirer les pays voisins enclavés figure la baisse des taxes sur le fret de 500 à 150 USD par camion et par km, contrairement au Kenya. Action dont bénéficient des pays comme le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo.

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Sans transparence, pas de confiance

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Dans une interview accordée au journal Burundi Eco, Albert G. Zeufack, directeur des opérations de la Banque Mondiale pour quatre pays africains, à savoir : la République Démocratique du Congo (RDC), l’Angola, le Burundi et São Tomé-et-Príncipe, en visite au Burundi à la mi-avril 2025, est revenu à plusieurs reprises sur un mot-clé : transparence. « Sans transparence, il ne peut pas y avoir de confiance », a-t-il affirmé. Selon lui, la transparence est essentielle à la mise en œuvre des visions claires formulées par le gouvernement pour conduire le pays vers un développement durable. Il rappelle d’ailleurs :« La transparence des données est fondamentale. »

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