Société

 Kirundoꓽ Seulement 26% de la population ont accès à l’eau potable

Les habitants de la province de kirundo alertent qu’ils sont confrontés à un manque criant d’eau potable. Seulement 26% de la population de cette province du Nord du pays ont accès à cette denrée stratégique. Le gouvernement promet d’inverser la tendance 

Les habitants de la province de Kirundo s’inquiètent du fait que l’accès à l’eau potable reste un problème majeur malgré qu’elle dispose de pas moins de 9 lacs.

Les habitants de la province de Kirundo s’inquiètent du fait que l’accès à l’eau potable reste un problème majeur malgré qu’elle dispose de pas moins de 9 lacs. Lundi le 16 octobre 2023 lors de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation, ils ont précisé que le Président de la République du Burundi Evariste Ndayishimiye leur avait promis cette denrée d’une importance primordiale dans la vie.

Pourtant, ils se lamentent qu’ils ont du mal à s’approvisionner en eau potable. La majorité d’entre eux recourt à l’eau des ruisseaux ou des rivières qui n’est pas traitée. «Nous voyons toute une panoplie de partenaires au développement qui ont initié des projets  dans l’objectif de combattre le manque d’eau potable dans notre province. Néanmoins, les avancées ne sont pas visibles», se désolent‐ils.

Ils craignent alors d’attraper les maladies des mains sales et demandent au gouvernement d’inverser la tendance.

 Accès à l’eau potable à kirundo, le chemin est encore long

Victor Segasago, gouverneur de ladite province affirme que le manque d’eau potable est une réalité dans la province de Kirundo. Selon lui, les statistiques montrent que seulement 26% de la population ont accès à cette denrée dans toute la province de Kirundo.

Cela témoigne que le chemin est encore long pour permettre à toute la population de cette province d’accéder à l’eau potable, indique Segasago.

Pourtant, de manière générale, l’accès à l’eau potable connait des progrès au Burundi selon l’Unicef. Son rapport montre que 86,8 % des ménages burundais ont accès à une source d’eau améliorée.

Et ce taux cache des disparités au niveau national entre les populations urbaines et celles rurales et selon les provinces. A titre indicatif, on constate des inégalités entre les provinces, allant de 68,6 % à Kirundo à 99,1 % à Bujumbura Mairie. Environ 40 % des ménages s’approvisionnent en eau potable à plus de 30 minutes de leur domicile. Ainsi, les inégalités entre ceux qui mettent moins de 30 minutes et plus de 30 minutes pour s’approvisionner en eau potable sont importantes, notamment en milieu rural.

En milieu urbain, 42,6 % des ménages ont accès à l’eau potable sur place contre 1,2 % des ménages ruraux. La quasi-totalité des ménages urbains, soit 98 % s’approvisionnent en eau de boisson auprès d’une source améliorée contre 81 % des ménages ruraux (ISTEEBU).

Ainsi , 76,6 % des ménages les plus riches mettent moins de 30 minutes pour s’approvisionner en eau potable contre 48,8 % pour les ménages les plus pauvres (ISTEEBU).

Le gouvernement promet d’inverser la tendance

Prosper Dodiko, ministre en charge de l’environnement promet de travailler avec énergie pour trouver une réponse à la pénurie d’eau potable dans la province de Kirundo.  A cette occasion, il demande à la population de protéger les sources d’eau partout où elles sont pour éviter le tarissement de ces dernières.

A titre illustratif, l’extirpation des arbres plantés tout autour de ces sources est un travail qu’il faut continuer.

De plus, il demande à la population de mettre au monde peu d’enfants pour maîtriser la démographie galopante. Il explique que plus les gens deviennent nombreux, plus ils cherchent à tout prix des terres cultivables. Et , pour en bénéficier, ils pratiquent la déforestation et bonjour le tarissement des sources d’eau.

Que dit la FAO?

Mr Dademanao Pissang Tchangai, représentant de la FAO au Burundi abonde dans le même sens.   La rapide croissance démographique, l’urbanisation et le dérèglement climatique soumettent les ressources hydriques à un stress grandissant.

Par conséquent, les ressources en eau douce ont diminué de 20% au cours des dernières décennies. Et la disponibilité et la qualité de l’eau se détériorent rapidement à cause des décennies d’utilisation et d’une intense extraction des eaux souterraines ainsi que de la pollution et du changement climatique.

 Le pire est à craindre si on ne change pas de comportement

Si on ne change pas de comportement dans la gestion de ces eaux, la FAO laisse entendre que le pire est à craindre.  Il peut y avoir un désert sur une grande partie de la planète. A titre illustratif, il a affirmé que 2,4 milliards de personnes vivent déjà dans des pays soumis à un stress hydrique.

La FAO estime alors qu’il est temps de mettre en place une gestion avisée des eaux.

 

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A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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