Commerce

La hausse des prix des denrées alimentaires altère les conditions de vie des ménages

Les prix des denrées alimentaires vont crescendo. Les consommateurs s’inquiètent du fait que cette situation altère les conditions de vie de leurs ménages. Ils en dégagent les causes et les conséquences. Les détails dans ce numéro

Par rapport aux statistiques de fin mai 2019, les prix des denrées alimentaires vont crescendo. Dans une visite effectuée par un reporter de Burundi Eco mardi le 14 janvier 2020 au marché COTEBU et dans différents quartiers de la commune Ntahangwa, les consommateurs des denrées alimentaires indiquent que les prix ne cessent d’augmenter, rendant cher le coût de la vie. Richard Niyingaba, commerçant des denrées alimentaires rencontré au marché COTEBU fait savoir que la monnaie burundaise a perdu de sa valeur. Avec 10000 FBu, on n’achète que 5 kg de riz. Cette situation rend faible le pouvoir d’achat de la population. Selon toujours lui, peu de familles mangent actuellement la viande pour la simple saison que ce produit est cher. Pour un fonctionnaire qui touche 300 000 FBu, il est difficile de se procurer de la viande dont un kg coûte plus de 10 000 FBu.  L’autre produit dont le prix inquiète plus d’un est le grain de maïs. Un kg de grains de maïs coûte plus de 1400 FBu. Selon Niyingaba, c’est la toute première fois que ce produit atteint ce prix. Les consommateurs se lamentent du fait que les prix des produits alimentaires ne cessent d’augmenter. Nonobstant, les salaires ne sont pas indexés au taux d’inflation. Cette situation dégrade le niveau de vie des ménages.

La hausse des prix des denrées alimentaires inquiète plus d’un

Pourquoi la hausse des prix ?

Les commerçants font savoir que les fournisseurs leur disent que l’Etat a mis en place une mesure protectionniste dans le but d’empêcher les agriculteurs d’écouler toute leur production sur le marché et surtout dans les pays voisins. De plus, Michel Kana, commerçant des produits alimentaires rencontré à la zone Ngagara indique que les pays voisins ont du mal à amener leurs produits au Burundi.   Même les Ongs comme le PAM ne sont pas autorisées à s’approvisionner dans les pays voisins. Elles achètent les produits locaux pour venir en aide aux sinistrés ou aux élèves par le biais des cantines scolaires. Selon lui, il n’est pas aujourd’hui facile de s’approvisionner en produits alimentaires sur le marché local. Les fournisseurs font savoir qu’ils ont du mal à écouler les denrées alimentaires dans la ville de Bujumbura. On veut que la production agricole reste dans les provinces d’origine

Quid des conséquences ?

Les conséquences de cette mesure protectionniste sont énormes, affirment ces commerçants. La production locale n’est plus à mesure de satisfaire le marché local. L’offre est inférieure à la demand, d’où la revue à la hausse des prix de ces produits. Cette situation inquiète les consommateurs. Le prix des graines de maïs est passé de 600 FBu par kg à 1400 FBu par kg, soit une augmentation de 800 FBu à partir du mois de mai 2019 jusqu’au début de l’année 2020. Celui des haricots (jaunes) est actuellement de 2000 FBu par kg. Les haricots (Kirundo) s’achètent à 1 200 FBu par kg et les haricots Kinure s’achètent à 1400 FBu par kg.

Evolution des prix des denrées alimentaires

Produits alimentaires

Prix par kg en FBu (fin mai) 2019

Prix par kg en FBu mi-janvier 2020

Oignons rouges

1.300

2000

Oignons blancs

1.400

2000

Haricot jaune

1500

2200

Haricot dit Kirundo

1000

1200

Haricot dit Kinure

1200

1400

Pomme de terre Kijumbu

750

850

Pomme de terre Victoria

800

900

Farine de maïs (kirundi)

900

1600

Farine de maïs (isembe)

1300

2000

Farine de manioc (ikivunde)

900

1300

Farine de manioc (inyange)

700

800

Huile de palme (1 litre)

1750

Huile de coton (1 litre)

3500

Riz Zambien

1.600

2000

Riz Tanzanien

2.500

3000

Riz Buryohe

1.800

2200

Graines de maïs

1400

Viande

10 000

A propos de l'auteur

Jean Marie Vianney Niyongabo.

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