Commerce

La reprise de l’abattage des bovins réussira-t-elle à faire diminuer le prix de la viande ?

Un mois après la reprise de l’abattage des bovins et des petits ruminants, le coût de la viande reste élevé. C’est par rapport au coût de la viande pendant la période d’avant l’interdiction de la consommation de la chair de vache suite à la fièvre de la vallée du Rift qui attaquait les bovins. En plus de cela, même le coût de la viande de porc qui constituait une alternative, n’a pas baissé malgré le retour de la viande des ruminants sur le marché

Le coût de la viande reste élevé malgré la reprise de l’abattage des bovins il y a de cela un mois.

   

La reprise de l’abattage des bovins et des petits ruminants a eu lieu il y a de cela un mois. A ce jour, dans la quasi-totalité des marchés de la ville de Bujumbura, la viande est disponible. Mais son prix reste élevé par rapport à l’époque d’avant la fièvre de la vallée du Rift, car un kilo de viande coûtait entre 11 000 FBu et 13 000 FBu. Or, actuellement, ce n’est pas le cas. En date du 31 août 2022, un reporter de Burundi Eco a visité différents marchés de Bujumbura, entre autres le marché de Kamenge, le marché de Jabe, le marché de Ruvumera, etc. La viande de type « umososo » coûte entre 14 000 FBu et 15 000 FBu le kilo et la viande dite « cangacanga » s’achète à 12 000 FBu le kilo. Et dans différents bistrots de Kamenge dans la commune  Ntahangwa, la viande de porc coûte 14 000 FBu le kilo.

Les commerçants de la viande expliquent que n’eût été le prix imposé par les adiministratifs de la mairie de Bujumbura quand il s’est manifesté une spéculation accrue sur la vente de la viande pendant les premiers jours de la reprise de l’abattage des vaches, il est difficile que le prix de la viande baisse. La raison est que les marchées de bétails sont toujours fermés. En conséquence, les commerçants des animaux s’arrangent pour les trouver dans les ménages de l’intérieur du pays. En plus de cela, la pénurie du carburant influe négativement sur le coût du transport des vaches ou des chèvres voire de la viande. 

La viande de porc a constitué une alternative et son coût a explosé

L’abattage des animaux a été interdit depuis le deuxième trimestre de l’année 2022. Ce n’est que le 3 août 2022 que le gouvernement du Burundi a levé cette interdiction. Au cours de cette période, les amateurs de la chair de vache se plaignaient du fait que cette denrée était devenue rare et chère. En particulier, la viande de bovin et de petits ruminants était difficilement trouvable à Bujumbura comme à l’intérieur du pays. Pas mal de personnes qui avaient l’habitude d’en consommer ont préféré la viande de porc ou de poulet comme alternative. Raison pour laquelle les consommateurs de la viande de porc sont devenus nombreux. Cela s’explique par les prix de cette viande qui se sont envolés dans un laps de temps.  A titre illustratif, avant que la fièvre de la vallée du Rift n’attaque les vaches au Burundi, la viande de porc coûtait entre 8 000 FBu et 12 000 FBu le kilo dans la ville de Bujumbura. Mais avec l’interdiction de l’abattage des bovins, le coût de la viande de porc a explosé à tel enseigne qu’un seul kilo a atteint 16 000 FBu.

Depuis le mois d’août 2022, le gouvernement du Burundi a autorisé la reprise de l’abattage des vaches et des petits ruminants. C’était un ouf de soulagement chez les consommateurs de la viande. Ils espéraient un léger mieux surtout au niveau des prix. Mais la réalité a été différente. Par exemple, dans la ville de Bujumbura, des spéculations sur la viande ont été observées dans différents marchés sauf que l’administration locale est intervenue pour réguler les prix de la viande. Au moment où le prix de la viande dite « umusoso » était à plus ou moins 13 000 FBu le kilo avant l’interdiction de l’abattage de la viande, il fallait avoir plutôt une somme de 18 000 FBu pour s’en procurer pendant les premiers jours de la reprise de l’abattage des  alors qu’un kilo de viande de la seconde qualité dénommée « cangacanga » s’achetait à 15 000 FBu. Vu la situation qui prévaut et dans le but de protéger les consommateurs, l’administration municipale a imposé de ne pas dépasser 14 000 FBu par kilo pour la viande dite « umusoso » et 12 000 FBu par kilo pour la viande dite «cangacanga».

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Gilbert Nkurunziza.

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