Agriculture

La saison culturale B bat son plein, malgré les défis

Les Directions Provinciales de l’Agriculture et de l’Elevage de Gitega et de Karusi rapportent l’insuffisance des semences pour le semis de la saison culturale B et appellent les investisseurs semenciers à intervenir.

Alors que le déroulement de la saison culturale B bat son plein, les agriculteurs déplorent l’insuffisance des semences selectionnées, notamment les haricots et les pommes de terre.

 

Le déroulement  de la saison culturale B  bat son  plein dans les différentes régions culturales du pays. Toutefois, certains défis persistent  notamment  l’insuffisance des semences sélectionnées et des fertilisants  dans certaines régions.

Cette insuffisance des intrants s’observe  dans les provinces de Gitega et Karusi. Jean Sévérin sinzobatohana, Directeur  Provincial de l’Agriculture et de l’Elevage  de Karusi (DPEAE) fait   savoir que les agriculteurs de cette province sont obligés d’aller chercher les semences de pomme  de terre et de haricots   ailleurs notamment dans les provinces de Gitega,   kayanza et  de Mwaro.

Le problème reste le même dans la province de Gitega , Abraham Uwitonze ,directeur provincial de l’agriculture  et de l’élevage  de Gitega déplore qu’à côte de l’insuffisance des semences sélectionnées, il s’observe aussi un manque de  fumure organique pour plusieurs agriculteurs de cette province. «Les agriculteurs sont nombreux mais les éleveurs se comptent sur les doigts de la main  », fait- il savoir.

Et  de renchérir : «Nous conseillons les agriculteurs de pratiquer l’élevage en premier lieu car, aujourd’hui,  sans fumure organique l’agriculture  ne produit pas de bons rendements». Il invite les investisseurs semenciers de cette province à redoubler d’ efforts  pour augmenter la production des semences sélectionnées à fournir   aux agriculteurs.

Un autre défi est que  le pouvoir d’achat de certains  agriculteurs est insignifiant. Ce    qui ne leur permet même pas de se procurer   un sac de 25 kg de fertilisants.

 Le salut viendrait-il du secteur privé ?

L’insuffisance des semences sélectionnées ne date pas d’aujourd’hui. Pour résoudre ce problème,  le ministère en charge de l’agriculture a mis en place une nouvelle stratégie pour augmenter la production agropastorale. Celle-ci consiste à créer un environnement semencier favorable à l’émergence du secteur privé professionnel pour accompagner les efforts du gouvernement par une forte synergie.

En outre , un appel au secteur privé est lancé dans cinq domaines d’intervention, à savoir : les zones de production agricole, les zones de production animale, les entreprises ou sociétés semencières, l’aménagement et l’irrigation, la mécanisation agricole.

Entretemps, l’exercice budgétaire  2023-2024 prévoit  un montant de 9 milliards de FBu  pour un projet d’appui au développement de l’industrie semencière au Burundi .Il prévoit aussi un programme national de subvention   des semences avec un montant de plus d’un milliard de FBu. La mise en œuvre de ces projets pourrait améliorer la situation dans ce secteur .

A propos de l'auteur

Méchaël Tuyubahe.

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