L’Institut des Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi (ISTEEBU) a effectué une enquête structurelle auprès des entreprises ind ustrielles, commerciales et de services du secteur informel, exercice 2016. Burundi Eco vous expose quelques résultats de cette enquête

Alain Ndikumana, chef de service études statistiques des entreprises à l’ISTEEBU : « Cette enquête s’inscrit dans le cadre de la migration du Système Comptable National (SCN) 1993 vers le SCN 2008 dans l’optique de produire de façon régulière des comptes nationaux répondant aux standards internationaux »
L’enquête a couvert tout le territoire national. Seules les entreprises du secteur formel étaient visées c’est-à-dire celles qui ont un registre de commerce, un numéro d’identification fiscal et qui tiennent leur comptabilité d’une façon régulière selon la NAEMA (Nomenclature d’activités des Etats membres d’Afristat) Rév 1
Répartition des entreprises selon la branche d’activités
L’enquête montre la situation démographique et économique des entreprises au Burundi en 2016. Les entreprises sont réparties selon les branches d’activités comme suit : 58,01% sont occupés par le commerce, 6,02% par l’industrie, 16,89% par la construction, 3,79% par l’information et la communication, 3,51% hébergement et restauration, 2,09% par le transport et l’entreposage, 2,06% par les activités financières et l’assurance et 0,04 par le secteur d’extraction.
Une valeur de 2 390.6 milliards de BIF des biens produits
« Les biens produits par le secteur industriel en 2016 ont une valeur de 2 390,6 milliards de BIF », lit-on dans le rapport. De cette somme, 55,2% de la production proviennent des industries de fabrication, suivie par le secteur de la construction avec 43,17%. Dans le secteur des entreprises industrielles, les principaux produits sont les boissons alcoolisées (37,6%), boissons non alcoolisées (22,2%), café vert (9,4%), farines produites à partir des grains (7,8%). Les textiles et les articles d’habillement occupent 5,8% et les produits chimiques 4,3%.
Quant au secteur de la construction, les bâtiments construits viennent en tête avec 74,4% de la valeur des biens produits dans ce secteur, suivis par les travaux de construction d’ouvrages de génie civil (16,7%).
La production de l’électricité représente 1,38% des biens produits par les entreprises industrielles tandis que les métaux non ferreux représentent 77% des produits des industries attractives.
365,5 milliards de BIF de dépenses de consommation en combustibles
Au total 364,5 milliards de BIF sont utilisés comme dépenses de consommation en combustibles. 44% de cette somme proviennent du secteur de la construction, 22% du secteur de distribution d’eau, assainissement, traitement des déchets et dépollution et 21% des industries de distribution d’électricité.
En 2016, la consommation d’électricité dans le secteur industriel était de 459,3 millions de Kwh, soit 37.5 milliards de BIF. Environ 50% est consommée par les industries de fabrication. La consommation de l’eau est de 4.5 milliards de m3, soit 75,5 milliards de BIF et 50,3% des dépenses en eau reviennent au secteur de la construction et 47,2% aux industries de fabrication.
L’enquête montre également que 264,4 milliards de BIF ont été investis sous forme de biens corporels en 2016 dont 228,5 milliards de BIF sous forme d’achat d’actifs immobilisés, soit 86,5%.
Alain Ndikumana, chef de service études statistiques des entreprises à l’ISTEEBU dit que les résultats attendus ont été atteints malgré les difficultés. Celles-ci sont entre autres la réticence des entreprises à fournir les données nécessaires à la réalisation de l’étude, l’accès à la consultation des données et l’inaccessibilité de l’entreprise faute de contact.
L’enquête structurelle auprès des entreprises industrielles, commerciales et des services du secteur formel s’inscrit dans le cadre de la migration du Système Comptable National (SCN) 1993 vers le SCN 2008 dans l’optique de produire de façon régulière des comptes nationaux répondant aux standards internationaux.
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