Une table ronde réunissant les représentants du gouvernement du Burundi, des organisations de la société civile et des agences des Nations Unies a été organisée à Bujumbura le 28 juillet 2022. Cela fait partie d’une série d’initiatives prévues par l’OIM pour commémorer la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains. Ladite journée est célébrée le 30 juillet de chaque année. A cette occasion l’OIM a révélé qu’entre 2017 et 2022, 1 735 victimes de la traite des êtres humains ont été identifiées au Burundi
A travers une table ronde organisée par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et ses partenaires, le Burundi a célébré le 30 juillet 2022 la Journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains. Le thème de cette journée était « Usage et abus de la technologie ». Pour commémorer cette journée, pas mal d’initiatives ont été organisées à partir du 28 juillet 2022 dont une table ronde réunissant les représentants du gouvernement du Burundi, des organisations de la société civile et des agences des Nations Unies. Ce jour a été une occasion de réflexion pour les organisations œuvrant dans le domaine de la lutte contre la traite des êtres humains de montrer l’impact de la technologie sur la traite des êtres humains. « L’impact de la technologie sur la traite des êtres humains est particulièrement préoccupant dans certaines phases du processus de traite, notamment le recrutement et l’exploitation », a indiqué Epitace Masumbuko, président de la commission nationale de consultation et de suivi sur la prévention et la répression de la traite des personnes.

Au Burundi, les chiffres en rapport avec la traite des êtres humains sont toujours en hausse.
Dans son allocution de circonstance, Damien Mama, coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi a insisté sur l’importance du partenariat dans la lutte contre la traite êtres humains. « Ce n’est qu’en travaillant ensemble, en construisant des approches multisectorielles et multi-acteurs, que nous pourrons atteindre nos objectifs pour le Burundi », indique M. Mama.
Malgré les efforts importants consentis, la traite interne et transfrontalière des êtres humains persiste au Burundi. L’OIM commémore la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains en mettant l’accent sur le renforcement des efforts conjoints pour lutter contre cette violation des droits humains en collaboration avec le gouvernement du Burundi et d’autres organisations tant nationales qu’internationales.
«La traite interne et transfrontalière des personnes persiste au Burundi, qui est principalement un pays d’origine et de transit et, dans certains cas, de destination. La traite des êtres humains est une violation flagrante des droits de l’homme et une forme moderne d’esclavage qui se produit partout dans le monde», lit-on dans le communiqué de presse sorti par l’OIM à l’occasion de la commémoration de la Journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains. Et d’ajouter : «Au Burundi, de nombreuses personnes sont victimes de la traite à des fins de travail domestique forcé, d’exploitation sexuelle et de mariage forcé, vers les pays voisins ou les pays du Golfe et parfois à l’intérieur du pays. Les réfugiés burundais, les personnes déplacées internes (PDI) et les personnes résidant dans les provinces frontalières sont les plus exposés à la traite des êtres humains ».
Des chiffres toujours en hausse
La traite des êtres humains est une réalité au Burundi. Entre 2017 et 2022, l’OIM a identifié 1 735 victimes de cette ignominie, dont 80% sont des femmes et 20% sont des hommes. Malgré tout, les chiffres exacts des victimes burundais de la traite des êtres humains sont jusqu’ici inconnus, car les migrations se font souvent dans la clandestinité. Selon les statistiques que l’OIM a rendues publiques l’année passée, plus de 1000 victimes de la traite des êtres humains ont été assistées au Burundi entre 2017 et 2021. 53% des victimes burundaises subissent l’exploitation en Arabie Saoudite, 13% à Oman, 11% en Tanzanie, 9% à l’intérieur du Burundi et 7% au Kenya.
Malgré cela, pour la première fois depuis 2010, le Burundi a récemment été reclassé au Tier 2 (niveau 2) dans le rapport sur la traite des personnes du Département d’État des États-Unis. Ledit rapport se fonde sur les progrès réalisés par les gouvernements dans la lutte contre la traite des personnes. Le rapport reconnait les efforts significatifs du gouvernement du Burundi dans la lutte contre la traite des êtres humains.
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