Dans sa visite des sites Kajaga-Kigaramango et Ruhogo en commune Mutimbuzi du 19 avril 2018, Joseph Butore deuxième Vice-Président de la République a informé que le gouvernement a pris la décision de surseoir à tout le programme de viabilisation et d’octroi des parcelles sur ce site. Les raisons avancées sont que celui-ci se trouve dans le bassin de la rivière Rusizi et qu’il serait à la même altitude que les eaux de cette rivière. Ce qui pourrait occasionner des catastrophes en cas de fortes pluies.

Joseph Butore, Deuxième Vice-Président de la République : « Après avoir analysé minutieusement le dossier, le gouvernement s’est rendu compte qu’il y avait des questionnements sans réponses rassurantes ».
« Le site Kajaga-Kigaramango est un site qui avait récemment été retenu par les services compétents pour être viabilisés afin de trouver une solution au problème de logement pour certains. Après avoir analysé minutieusement le dossier, le gouvernement s’est rendu compte qu’il y avait des questionnements sans réponses rassurantes » a indiqué Joseph Butore, deuxième Vice-Président de la République. De ces questionnements il a évoqué la situation du site qui n’est pas loin de la rivière Rusizi, et dont l’altitude serait presque la même que celle de la crue des eaux de cette rivière. Il a également précisé qu’il y a d’anciens exploitants d’une partie de ces terres qui les revendiquent comme quoi ils en sont encore les propriétaires et que cela bloque les procédures. Le Deuxième Vice-Président de la République a indiqué que pour toutes ces raisons, le gouvernement a pris la décision de surseoir à tout le programme de viabilisation et d’octroi des parcelles sur ce site.
Des mesures de prudence
« Si on se met à construire des maisons d’habitation ici au bord de la rivière Rusizi et que demain ou après demain il continue à pleuvoir comme on le voit aujourd’hui, un jour la rivière sera débordée et ces eaux viendront inonder sinon détruire les constructions qui y seront érigées. Si un tel cas se produisait, les conséquences seraient incalculables », s’inquiète Dr Butore avant d’ajouter que c’est raison pour laquelle le gouvernement veut jouer la carte de la prudence.
Il a invité les services de l’Etat à continuer à faire respecter et appliquer tous les textes légaux en matière de gestion foncière et d’octroi des parcelles. Selon lui, cette affaire ne concerne que les services de l’Etat, mais aussi les demandeurs ou acquéreurs potentiels des parcelles. Ils sont aussi concernés parce que, de notre point de vue, ils devraient être les premiers à connaître la loi. Il a précisé qu’avant de se précipiter à payer les frais de viabilisation, il faut se rassurer d’abord que la parcelle qu’on propose ne se trouve pas dans un risque environnemental et que le cadre légal en la matière a été complètement observé. Joseph Butore demande aux responsables administratifs à la base de rester vigilants, de dénoncer tout cas d’aventurier qui viendrait se substituer à l’Etat en organisant des travaux d’aménagement de terrains ou en cherchant à escroquer les demandeurs de parcelles.
L’impact environnemental mis en question
Bien qu’humide, le site Ruhogo, quant à lui, poursuit les activités de viabilisation par l’association des propriétaires des parcelles de Kinyinya-Ruhogo (APPKR). Damas Ndimubandi, président de cette association a expliqué que les travaux de viabilisation de ce site situé dans le même prolongement de Kigaramango, zone Kajaga de la en commune Mutimbuzi, sont sous autorisation du ministère ayant l’environnement dans ses attributions. D’une superficie de 213 hectares, 3025 parcelles y sont attribuées. Néanmoins, les avenues tracées et en cours de concassage sont bordées de flaques d’eaux. Celles-ci sont davantage visibles dans les champs de patate douce trouvés sur place. M.Ndimubandi à rassuré que des études d’impact environnemental ont été menées avant la viabilisation de ce site.
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