Economie

La ZLECAf, une menace ou opportunité ?

Le 36ème Sommet ordinaire des chefs d’Etats et gouvernements de l’Union Africaine s’est penché sur l’opérationnalisation de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf). Une année après le dépôt des instruments de ratification, le Burundi cherche les voies et moyens de conquérir ce grand marché. Analyse.

La mise en œuvre de la ZLECAF permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région

 

Le chef d’Etat du Burundi Evariste Ndayishimiye a participé au 36ème sommet ordinaire des chefs d’Etats et gouvernements de l’Union Africaine du 18 au 19 février 2023 qui s’est tenu à Addis- Abeba. Les échanges se sont articulés autour du thème : « Accélération de la mise en œuvre de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf) ». Il a partagé l’expérience du Burundi pour promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes acteurs-clés dans la mise en œuvre de la ZLECAf. A son retour, il a annoncé que le Burundi fera le nécessaire pour avancer courageusement et certainement vers l’accélération de la mise en œuvre de cette dernière.

La ZLECAf, une opportunité pour le Burundi?

Dans sa mission, la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAf) permet d’augmenter les débouchés, et de stimuler le commerce intra-africain en permettant de faire les affaires plus facilement sur tout le continent. Elle est d’autant plus bénéfique pour les pays qui disposent de beaucoup de produits à exporter. Au cas où la ZLECAf serait convenablement mise en œuvre, le Burundi bénéficiera de beaucoup d’avantages économique, entre autres : commercer avec le monde extérieur sans barrières tarifaires et attirer les investisseurs étrangers. Pour ce faire, le pays aura des produits de qualité et les revenus vont augmenter.

Miser sur les produits manufacturés 

Selon la Banque Mondiale, «si elle est pleinement mise en œuvre, la ZLECAf permettrait de réorganiser les marchés et les économies de la région. D’ailleurs, dans la perspective de la mise en place effective de la ZLECAf, de nombreux pays africains mettent en place des stratégies de transformation de leurs produits locaux pour plus de valeur ajoutée et pour mieux augmenter leurs parts dans les échanges intra-africains.

Les statistiques de la Banque Mondiale montrent que la ZLECAf va augmenter les revenus du continent de 450 milliards de dollars d’ici 2035. Ce qui est important sachant que le PIB du continent se situe actuellement autour de 3.400 milliards de dollars. D’où l’important gain que procurerait la mise en place de ce marché commun africain.

Quel est l’état des lieux de la mise en place de la ZLECAf ?

A l’heure actuelle,44 pays ont déjà ratifié l’accord mettant en place la ZLECAf.  Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine évoque certains piliers indispensables à la mise en œuvre de la ZLECAf à savoir :  les infrastructures, l’énergie et la digitalisation. « Nos efforts de positionnement international doivent s’intensifier en faveur d’un multilatéralisme revivifié, propice à une présence dans les espaces où se prennent les décisions mondiales stratégiques ».

D’après Antoine Bouët, directeur du Centre d’Études Prospectives et d’Informations Internationales (CEPII), la mise en œuvre effective de la ZLECAf enregistre des retards records à cause non seulement de la pandémie de covid-19, mais aussi à cause de la guerre menée contre l’Ukraine par la Russie qui entraine la hausse des prix à l’échelle mondiale. Les chefs d’Etats africains sont invités à résoudre surtout les questions sécuritaires en République Démocratique du Congo, au Mali, au Burkina-Faso et en Guinée en attendant la mise en place effective de la ZLECAf.

 

 Les défis ne manquent pas

Au Burundi, les exportations sont de loin inférieures aux importations. Pour ce faire, nous sommes obligés de produire beaucoup pour ne pas être un marché d’écoulement, sachant que même les industries se trouvant sur notre territoire ne sont pas en mesure d’entrer en compétition avec celles de la sous-région, comme celles du Kenya par exemple. Le chef de l’Etat invite les opérateurs économiques à se préparer davantage au risque d’être inondés par les exportations des puissances économiques.

Le déficit des infrastructures socio-économiques, surtout les routes, la mauvaise qualité des moyens de transport et des voies aériennes font aussi partie des défis pour le pays.

La ZLECAf va booster la croissance des économies africaines, mais les Etats membres doivent d’abord développer des partenariats pour accroître les échanges intra-africains.

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A propos de l'auteur

Aline Niyibigira.

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